La question coloniale et postcoloniale algérienne.

Introduction

 

L’expérience coloniale en Algérie a, sans aucun doute plus que pour les autres pays du sud de la Méditerranée, laissé un héritage historique complexe, source de représentations et de lectures multiples (sociétales, politiques, économiques, idéologiques…) et souvent univoques concernant l’histoire contemporaine de ce pays. La domination coloniale a tellement marqué la société algérienne des XIXème et XXème siècles qu’il est encore aujourd’hui difficile d’imaginer ou d’appréhender le passé de ce pays autrement que par son passé colonial. 1830, année de la prise d’Alger reste (pour les Français comme pour les Algériens) la date clé qui permet de marquer la temporalité de cette histoire contemporaine et de pouvoir appréhender un avant ou un après. Une année qui inaugure la conquête d’un pays marquée par la violence, par une politique militaire au coup par coup et par des expériences diverses et plus ou moins heureuses de mise en valeur du territoire et de colonisation des populations. 132 années de présence coloniale ont rendu les historicités antérieures de l’Algérie encore plus lointaines et plus énigmatiques. L’Algérie ottomane (1515-1830) est souvent réduite à sa Course, à ses rais légendaires et à ses deys et, plus loin encore, les dynasties berbères et arabes du Moyen-âge et du début de la période moderne sont présentées et étudiées, la plupart du temps, sous le prisme de l’islamisation et de leurs apports à la civilisation arabe au Maghreb. Quant à l’Antiquité, la romanisation puis la christianisation sont encore, jusqu’à présent, les deux paramètres dominants pour permettre de comprendre la période ancienne de l’Algérie laissant, dans les friches encore largement inexplorées, les questions de la berbérité et de l’autochtonie du nord de l’Afrique.

Introduction

Une histoire d’indifférence ?

La guerre, la liberté, le sacri...

Une nation neuve et un modèle d...

Conclusion

Bibliographie et filmographie

Résumé

L’expérience coloniale en Algérie a, sans aucun doute plus que pour les autres pays du sud de la Méditerranée, laissé un héritage historique complexe, source de représentations et de lectures multiples (sociétales, politiques, économiques, idéologiques…) et souvent univoques concernant l’histoire contemporaine de ce pays. La domination coloniale a tellement marqué la société algérienne des XIXème et XXème siècles qu’il est encore aujourd’hui difficile d’imaginer ou d’appréhender le passé de ce pays autrement que par son passé colonial. 1830, année de la prise d’Alger reste (pour les Français comme pour les Algériens) la date clé qui permet de marquer la temporalité de cette histoire contemporaine et de pouvoir appréhender un avant ou un après. ...

Auteur

Direche-Slimani Karima
Chargée de recherches en histoire contemporaine, CNRS, TELEMME, MMSH.