Formes de partenariat euro-méditerranéens depuis le milieu du XXe
Introduction
La définition d’une aire géographique méditerranéenne n’est pas aussi aisée qu’on pourrait le croire tandis que l’existence d’une culture transméditerranéenne commune aux peuples riverains ne cesse d’alimenter les débats. Pourtant depuis le XIXe siècle, la Méditerranée ne cesse de s’inventer. Le « rêve méditerranéen » se nourrit de références géographiques, anthropologiques et historiques fondant un sentiment d’appartenance à un espace commun. C’est sur ce socle que se bâtissent toutes les ambitions politiques de rapprochement et de coopération, en particulier entre les rives nord et sud, que l’on croit bon de faire précéder, comme un modèle ayant fait ses preuves par le passé, d’une intégration économique.
Or, toute tentative de définition de la Méditerranée fait émerger un espace de grandes diversités où se rejoignent trois continents et où l’on dénombre au début du XXIe siècle 24 souverainetés (25 si l’on ajoute l’Autorité palestinienne) aux régimes politiques différents. depuis des siècles La cohabitation des trois grandes religions monothéistes fait de la Méditerranée le théâtre de tensions et d’affrontements, ravivés au XXe siècle par la montée des nationalismes. L’une des principales lignes de fracture partage la Méditerranée entre un Nord et un Sud ou entre un Occident et un Orient dans une approche plus culturaliste. Jusqu’au milieu du XXe siècle, la colonisation y a imposé un rapport de domination inscrit depuis dans les mémoires, mais aussi des niveaux de développement fortement différenciés. Si les échanges sont intenses, ils présentent un fort déséquilibre tant du point de vue de la circulation des marchandises que des mouvements de population. Ces inégalités sont sources d’une instabilité perçue en Europe comme une menace. Depuis les années 1950, les Européens ont donc cherché la bonne formule, entre association et intégration, permettant d’assurer la sécurité et la prospérité autour d’un bassin méditerranéen où les enjeux fluctuent en fonction d’évolutions et de secousses géopolitiques.
Introduction
I. L’Eurafrique comme prémisse
II. Des projets de pacte médite...
III. La politique méditerranéen...
IV. La relance du partenariat e...
V. Le processus de Barcelone
VI. L'Union pour la Méditerranée
Conclusion
Bibliographie indicative
Résumé
La définition d’une aire géographique méditerranéenne n’est pas aussi aisée qu’on pourrait le croire tandis que l’existence d’une culture transméditerranéenne commune aux peuples riverains ne cesse d’alimenter les débats. Pourtant depuis le XIXe siècle, la Méditerranée ne cesse de s’inventer. Le « rêve méditerranéen » se nourrit de références géographiques, anthropologiques et historiques fondant un sentiment d’appartenance à un espace commun. C’est sur ce socle que se bâtissent toutes les ambitions politiques de rapprochement et de coopération, en particulier entre les rives nord et sud, que l’on croit bon de faire précéder, comme un modèle ayant fait ses preuves par le passé, d’une intégration économique...
Auteur
Mourlane Stéphane
Maître de conférences en histoire contemporaine, Université d'Aix-Marseille, TELEMME, MMSH.