Gigi Riva (Italie) |
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Titre de la collection
Portraits de footballeurs de légende
Date de première diffusion
2007
Résumé
Luigi Riva, surnommé "Gigi" reste, avec 35 buts marqués en 42 matches, le meilleur buteur de tous les temps de la Nazionale italienne. Avec Cagliari (Sardaigne), la seule équipe dans laquelle il ait joué, il a remporté le titre de champion d'Italie en 1970.
Sociétés de production
-
RAI - Coproduction
- COPEAM - Coproduction
Thème principal
Sport et jeux
Générique
- Coco Andrea - Journaliste
Lieux
- Italie - Îles - Sardaigne
Langue d'origine
Français
Contexte
Luigi Riva
Stéphane Mourlane
Né dans le village lombard de Leggiuno le 7 novembre 1944, Luigi (dit Gigi) Riva fait toute sa carrière footballeur professionnel au sein du club sarde de Cagliari. Il demeure jusqu’à ce jour le joueur emblématique des Rossoblu, en raison non seulement de sa fidélité (il refuse à plusieurs reprise d’être transféré dans le prestigieux club de la Juventus de Turin), mais aussi et surtout de sa contribution à l’écriture des plus belles pages d’un club qui, depuis sa naissance en 1920, n’avait jusqu’alors guère brillé. Un an après la signature de son premier contrat, en 1963, Luigi Riva participe à l’ascension de Cagliari en série A, la première division du championnat de football italien. A la pointe de l’attaque sarde, il achève les saisons 1967, 1969 et 1970 en position de meilleur buteur du championnat permettant ainsi à son équipe de tenir les premiers rôles. Ainsi en 1969, Cagliari termine à la deuxième place du classement. L’année suivante est celle de la consécration avec l’obtention du Scudetto. Depuis la création de la série A en 1929, aucun club du Mezzogiorno n’a été jusqu’alors sacré champion d’Italie. Ce titre retentit bien au-delà de l’enceinte du stade Amsicora. Et, le prestige de Luigi Riva se comprend aussi à l’aune d’enjeux extra-sportifs. Il est l’artisan d’une revanche des Méridionaux face aux Italiens du Nord si prompts à stigmatiser le retard et l’archaïsme endémiques des régions du Sud de la Péninsule ainsi marginalisées. Les indicateurs socio-économiques tout autant que la littérature ou le cinéma ont d’ailleurs fait bien souvent de la Sardaigne l’archétype de la question méridionale. Le Scudetto remporté en 1970 par Cagliari fait non seulement la fierté d’une région que l’insularité et l’histoire a doté d’une forte identité culturelle, qui se traduit notamment par une grande diversité linguistique, mais il est aussi le symbole d’une intégration, souvent en question depuis le Risorgimento, à l’ensemble national.
Le rayonnement de Luigi Riva en équipe nationale participe assurément d’un même mouvement de reconnaissance de l’apport des Méridionaux à une Italie en reconstruction depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ses premières sélections coïncident au demeurant avec le redressement sportif de la Nazionale. Depuis ces deux titres de champion du monde en 1934 et 1938, l’équipe d’Italie connaît bien des désillusions la plus retentissante est la défaite face aux modestes Coréens lors de la Coupe du monde 1966. Sélectionnée une première fois en 1965, Luigi riva ne participe pas à cet épisode traumatisant considéré comme une honte nationale. Devenu titulaire au sein de la squadra azzurra à partir de 1967, il joue un rôle décisif dans la victoire lors du championnat d’Europe des nations en 1968. L’événement est d’importance est vaut aux Azzurri une réception par le président de la République, Giuseppe Saragat. Plus retentissant encore est le parcours de l’équipe d’Italie et de son attaquant, Luigi Riva, lors de la Coupe du monde au Mexique en 1970. La lourde défaite en finale 4 buts à 1 n’efface pas le « match du siècle » disputé face à l’Allemagne en demi-finale et qui, selon le Tempo, fait vivre aux Italiens « une longue nuit d’exaltation et d’unité nationale ». Rivera en est l’un des principaux héros : il est l’auteur du troisième des quatre buts italiens qui permettent à l’Italie de l’emporter après prolongations (4-3).
Le joueur surnomé « Rombo di Tuono » (roulement de tonnerre) est alors à l’apogée de sa carrière : il obtient en 1969 la deuxième place au palmarès du ballon d’or, consacrant le meilleur footballeur européen, décerné cette année là à son coéquipier en équipe d’Italie Gianni Rivera. Il dispute ensuite la Coupe du monde en 1974 au cours de laquelle l’Italie ne franchit pas le premier tour. Sa carrière internationale s’achève alors après 42 sélections et 35 buts marqués, ce qui en fait le meilleur buteur de l’histoire de la Nazionale. Sa carrière en club prend fin en 1976 à la suite d’une grave blessure lors d’un match face à Milan.
Très attaché à la Sardaigne, il y fonde une école une école de football avant de prendre peu de temps la présidence du club de Cagliari (1986-1987). Depuis 1990, il a intégré la fédération italienne de football et l’encadrement de l’équipe nationale.
Bibliographie :
Papa Antonio, Guido Panico, Storia sociale del calcio in Italia, Bologna, Il Mulino, 2002, 489 p.
Boi Nanni, Un tiro mancino. Riva, il Cagliari e uno scudetto che non finisce mai, Genova, Frilli, 2001, 320 p.
Vargiu Valerio, Rossobluottantacinque. Fatti e protagonisti della squadra dei sardi dal 1920 al 2005, Napoli, La Guida, 2005, 675 p.
Site officiel de Luigi Riva : http://www.rombodituono.com/home.html