Dominique Baratelli (France) |
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Titre de la collection
Portraits de footballeurs de légende
Date de première diffusion
2007
Résumé
Le Niçois Dominique Baratelli, né en 1947 à Nice, a été l’un des plus grands gardiens de but français, malgré sa petite taille. Il a joué successivement à Ajaccio, Nice et au Paris Saint-Germain. Il a été le portier de l’équipe de France pendant la coupe du monde 1978.
Sociétés de production
-
COPEAM - Coproduction
- France Bleu Azur - Coproduction
Thème principal
Sport et jeux
Générique
- Le Bihan Eric - Journaliste
Lieux
- France - Centre et Ile-de-France - Paris
Langue d'origine
Français
Contexte
Dominique Baratelli
Stéphane Mourlane
Dominique Baratelli est considéré comme l’un des meilleurs gardiens de but de l’histoire du football français. Né à Nice le 26 décembre 1947, il commence à jouer au football au stade niçois puis au Cavigal, l’un des clubs les plus importants de la ville. Fondé en 1943 de la fusion entre les clubs du Casino, de la Victorine et du Galea, le Cavigal est notamment réputé pour la qualité de sa formation. Baratelli est l’un des talents qui éclot dans cette « pépinière » : en 1967, il signe en effet son premier contrat professionnel à Ajaccio. Le club corse vient de se hisser en première division, deux ans seulement après avoir rejoint le professionnalisme. Au sein de l’élite, il ne joue cependant pas les premiers rôles. En 1971, alors que le club achève la saison à la sixième place, Baratelli quitte la Corse pour retrouver sa ville d’origine.
Il est recruté par l’OGC Nice qui, après avoir connu une période glorieuse dans les années 1950 (avec quatre titres de champion de France en 1951, 1952, 1956 et 1959), sort d’une décennie en demi-teinte entre saisons en deuxième division et une belle deuxième place au classement de première division en 1968. Baratelli retrouve au « Gym » de grands joueurs recrutés par le président Roger Loeuillet. Il côtoie ainsi Claude Quittet, le capitaine de l’équipe de France, Charly Loubet, Hervé Revelli, Roger Jouve, Jean-Marc Guillou, le Suédois Leif Eriksson ou encore l’international hollandais Dirk Van Djik, coéquipier de Johan Cruijff à l’Ajax d’Amsterdam. Cet aréopage n’obtient cependant pas les résultats escomptés : en 1973 et 1976, les Aiglons échouent à la deuxième place du championnat, tandis qu’en 1978 ils sont défaits en finale de la Coupe de France. La désillusion conduit nombre de joueurs à quitter le club azuréen.
Baratelli est ainsi transféré au Paris-Saint-Germain (PSG). Il trouve dans la capitale un club en voie de structuration – il est fondé en 1970- et marqué par le départ de son président, le couturier Daniel Hechter, à la suite de l’affaire de la double billetterie du Parc des Princes. Son successeur, Jean-Luc Bolelli, qui appartient au groupe de publicitaires (avec Charles Talar, Christian Cayzac et Bernard Brochand), et qui, aux côtés du comédien Jean-Paul Belmondo et de Daniel Hechter, ont véritablement lancé le club de la capitale en 1973, entend faire du PSG une équipe de premier plan. Baratelli contribue à inaugurer le palmarès du PSG avec les victoires en coupe de France en 1982 et 1983.
À sa carrière en club, qui s’achève en 1985 avec 593 matchs joués en première division, s’ajoute une carrière internationale marquée par 21 sélections. Il est appelé une première fois en équipe de France en 1973 par le Stefan Kovacs. Lors de la Coupe du monde 1978, il n’est pas titulaire initialement, mais lors du deuxième match contre l’Argentine, il supplée Jean-Paul Bertrand-Demanes blessé. Il ne retrouve ensuite l’équipe de France qu’en 1982, grâce à ses bonnes performances avec le PSG, à l’occasion d’un match historique face à l’Italie. Le match marque les esprits car il s’agit de la première victoire des Bleus face à l’Italie. Pendant 62 ans, la presse n’a eu de cesse non seulement d’évoquer explicitement la « rivalité séculaire » dans le champ sportif entre les deux pays, mais aussi, plus implicitement, de stigmatiser des défaites peu conformes au rapport hiérarchique de puissance bien installé dans l’imaginaire collectif français et que cherche à imposer la diplomatie. Pour Baratelli cependant, cette victoire est sans lendemain, puisque le sélectionneur Michel Hidalgo décide de ne pas le titulariser pour la Coupe du mode 1982 en Espagne. Si la France, en atteignant la demi-finale, y effectue son meilleur parcours depuis 1958, cette éviction au détriment du gardien monégasque Jean-Luc Ettori, suscite une grande incompréhension auprès des observateurs et du grand public.
À l’issue de sa carrière, Baratelli retrouve la Côte d’Azur pour y entraîner l’équipe amateur de Cagnes-sur-Mer, près de Nice, avant d’être modestement embauché par la municipalité comme éducateur sportif.
Bibliographie :
Paul Dietschy, «Le Paris-Saint-Germain dans le football français et européen», Bulletin des Amis du Vieux Saint-Germain, n° 39 année 2002, p. 273-291.
Gérard Ejnès (dir.), L’Équipe de France de football. La belle histoire, Paris, Ed. L’Équipe, 2004, 383 p.
Michel Oreggia, OGC Nice 100 ans de passion, Nice, Giletta, 2004, 199 p.