Béni Abbès |
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Titre de la collection
Passerelle
Date de première diffusion
15/05/2006
Résumé
Appelée « l’oasis blanche », Béni Abbès est située au sud ouest algérien dans la wilaya de Béchar. C’est le centre de la daira de la Saoura. Grâce à ses richesses touristiques telles que le ksar de Sidi Ben Abdessalem - datant de la fin du 15ème, début du 16ème siècle - et des nombreuses possibilités d’excursions, elle attire un bon nombre de touristes qui trouvent le repos après des balades en dromadaire ou à pied, à l’hôtel “Rym” placé au pied de la grande dune.
Chaîne de première diffusion
EPTV - Canal Algérie
Forme audiovisuelle
Magazine
Thème principal
Tourisme et sites culturels
Générique
- Didane Abdelaziz - Réalisateur
Langue d'origine
Français
Contexte
Beni Abbès
Cyril Isnart
La série télévisée francophone « Passerelle » de Canal Algérie, chaine dont les programmes sont produits en Algérie et dédiée aux ressortissants nationaux et maghrébins installés en Europe, constitue un ensemble de courts reportages sur la culture, l’histoire, le patrimoine et le tourisme algériens. Disposant de deux antennes régionales, à Bechar dans le sud-ouest du pays, et à Oran, à l’ouest d’Alger, les programmes de Passerelle touchent de multiples aspects de la culture algérienne et couvrent de manière plus ou moins homogène l’ensemble du vaste territoire du pays.
Le numéro consacré à Beni Abbès vante les mérites de cette petite ville d’un peu plus de 11.000 habitants en 2009, située à l’entrée du Grand Erg Occidental, une partie du Sahara constituée de 80.000 km2 de dunes de sables, et possédant une palmeraie, des monuments historiques majeurs et une infrastructure touristique importante.
Connue dès le XIIe siècle, plusieurs populations d’origine arabe, berbère ou africaine s’installent dans cette ville et développent l’agriculture grâce aux ressources en eau qui ont permis la création d’une palmeraie fertile. Plusieurs ksour (villages fortifiés) sont bâtis, et le plus grand d’entre eux, construit au XVe siècle, est aujourd’hui inscrit sur la liste du patrimoine national. La colonisation française fera de Beni Abbès un centre touristique et de recherche scientifique, et le père Charles de Foucaud y passera 4 ans au tout début du XXe siècle, avant de partir pour Tamanrasset. Aujourd’hui centre de tourisme pour accéder aux dunes du Sahara, Beni Abbès était appelée l’Oasis blanche ou la perle de la Saouara dans les années 1920 et 1930, lorsque des peintres orientalistes s’y installent ou que l’entreprise Citroën y organise des rallyes automobiles.
Le reportage, dans un style de promotion touristique naïf, insiste sur l’histoire des ksour, sur la richesse architecturale et végétale du patrimoine, sur l’amabilité des habitants et énumère les activités de loisirs que la ville offre aux touristes. Soulignant, dans une rhétorique simple et enjouée, la qualité des hôtels, la chaleur de l’accueil des habitants, la caractère traditionnel des modes de vie, les images passent des murailles du vieux ksar aux randonnées en chameau dans les dunes, de la piscine municipale aux canaux de la palmeraie. Rien ne permet d’imaginer, derrière ces commentaires, que Béni Abbès fut un lieu stratégique de la recherche pétrolière pendant la période coloniale, ni que l’industrie touristique locale ne suffit pas à résorber un taux de chômage de près de 60%.
J. Grand'Henry, « Le parler arabe de la Saoura (Sud-ouest algérien) », Arabica, T. 26, Fasc. 3 (Sep., 1979), pp. 213-228
Ramès C. 1941, « Beni Abbès (Sahara oranais). Etude historique, géographique et médicale », Archives de l'Institut Pasteur d'Algerie, t. XIX, n° 1, mars 1941, pp. 80-157.
Charles de Foucauld 1993, Carnet de Beni Abbès. 1901-1905. Paris, Nouvelle cité.