Le parcours d’Etienne Dinet |
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Titre de la collection
Muséoscope
Date de première diffusion
30/12/2004
Résumé
Etienne Dinet est un artiste peintre et un romancier ayant choisi l’Islam pour religion et l’Algérie pour patrie. Le musée national de Boussaâda qui fut sa demeure a été créé et dédié à sa mémoire et à son oeuvre. Portant aujourd’hui son nom, ce musée célèbre le 75ème anniversaire de sa disparition, le 24 décembre 1929.
Chaîne de première diffusion
EPTV - Canal Algérie
Forme audiovisuelle
Magazine
Thème secondaire
- Tourisme et sites culturels
Générique
- Boulemaali Radia - Journaliste
Lieux
- Algérie - Sud (Sahara) - Boussaada
Langue d'origine
Français
Contexte
Le parcours d’Etienne Dinet
Cyril Isnart
Étienne Dinet (1861-1929) est un peintre français orientaliste, qui visite pour la première fois l’Algérie à l’age de 23 ans et participe activement à la formation du courant pictural dit orientaliste pendant la période coloniale. Partageant son temps entre Paris et la ville de Bou Saada, fondant une « villa Médicis » algérienne et exposant en Europe tout au long de sa carrière, il apprend l’arabe et se convertit à l’Islam. Il meurt à Paris quelques jours après son retour du pèlerinage à La Mecque, il sera enterré religieusement dans sa ville d’adoption en 1930 après un service à la Grande Mosquée de Paris.
Considérée comme la porte la plus septentrionale du Sahara, la région de Bou Saada est le sujet central de l’œuvre peinte et littéraire de Dinet, qu’il décrit dans une veine naturaliste teintée de spiritualité et d’érotisme, tout en privilégiant le pittoresque. Ces œuvres, dans les musées nationaux français et les expositions européennes, comme ses nombreux ouvrages illustrés, compteront parmi les supports de diffusion des stéréotypes de l’orientalisme.
La maison qu’il acquiert en 1905 à Bou Saada expose aujourd’hui plusieurs de ses toiles et de ses objets quotidiens. Elle fut l’objet d’un premier projet de muséalisation en 1969, soit 40 ans après la mort du peintre et 5 ans seulement après l’indépendance de l’Algérie. En 1993, la maison devient le Musée national Nars Eddine Étienne Dinet, portant les prénoms musulmans et français de l’artiste, confirmant le rôle de passeur culturel de ce peintre, qui œuvra , avec un proche ami Slimane Ben Ibrahim, pour une meilleure connaissance de la culture algérienne. Cible de critiques de la part des défenseurs de la colonisations, mais remettant en cause lui-même certaines dérives et courants de l’Islam, il lutta également pour la reconnaissance des combattants algériens de la Première Guerre mondiale, comme pour la construction de la Grande Mosquée de Paris, inaugurée en 1926.
Sid-Ahmed Baghli 1977, « Aspects de la politique culturelle de l’Algérie », Unesco.
Sanchez Pierre, Richemond Stéphane 2008, La société des peintres orientalistes français (1889-1943), Paris, Échelle de Jacob.
Ferhati Barkahoum 2004, Le Musée national Nasr Eddine Étienne Dinet de Bou-Saâda. Genèse (1930-1993), Editions INAS, Alger.
Pouillon François 1997, Les Deux Vies d'Étienne Dinet, Paris, Balland.