Le projet Kantara |
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Titre de la collection
Journal télévisé
Date de première diffusion
17/02/2007
Résumé
Le projet Kantara s’inscrit dans le cadre du programme Euro-Med. Il vise à constituer un patrimoine méditerranéen en art islamique. Une délégation venue de l’Institut du Monde Arabe à Paris a commencé ses travaux avec le Ministère de la Culture à travers une exposition d’objets historiques témoignant de cultures diverses.
Interview de Roland Gilles, responsable du département musée et exposition - Institut du Monde Arabe, Yannis Koïkas, coordinateur du Monde Arabe, Marthe Taylor Bernus, coordinatrice honoraire du musée du Louvre - Institut du Monde Arabe, Mourad Ramah, conservateur de la Média et Mohamed Abbas, directeur du musée des arts islamiques du Caire.
Chaîne de première diffusion
EPTV - Canal Algérie
Forme audiovisuelle
Journal
Personnalités
- Roland Gilles
- Yannis Koïkas
- Bernus Taylor Marthe
- Abbas Mohamed
Thème principal
Héritages historiques
Générique
- Boualem Laabadi - Journaliste
Langue d'origine
Français
Contexte
Le projet Qantara
Cyril Isnart
Le projet Qantara, Patrimoine Méditerranéen, Traversées d’Orient et d’Occident est une des initiatives publiques caractéristiques de la valorisation des patrimoines culturels des mondes méditerranéens qui conjuguent les approches scientifiques et la volonté de construire des ponts entre les rives chrétiennes et musulmanes de la Méditerranée. Financé par l’Union Européenne (via le dispositif Euro-Med Heritage, issu du processus de Barcelone de renforcement des liens entre l’Europe et ses voisins du sud), Qantara vise à renforcer les capacités de management et de valorisation du patrimoine des pays du pourtour méditerranéen dans une perspective de coopération internationale.
Lancé au milieu des années 2000, Qantara (qui signifie passerelle en arabe) est dirigé par l’Institut du Monde Arabe de Paris et rassemble une exposition temporaire et une base de données disponible sur le réseau qui concerne les patrimoines architecturaux, mobiliers, scientifiques, techniques et immatériels de l’Europe et du monde arabo-musulman.
Plus de 200 scientifiques ont collaboré à la rédaction de centaines de descriptions d’objets des collections de musées et des ministères de la Culture d’Espagne, de France, du Liban, de la Jordanie, de l’Egypte, de la Syrie, de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc. Un thésaurus complexe historiques permet de naviguer dans le corpus de fiches, qui présente les grands monuments architecturaux des rives de la Méditerranée, comme de plus humbles témoignages de la vie quotidienne. De la littérature à l’architecture, de la guerre à la vie religieuse, on accède aux objets et à leurs descriptions par recherche thématique, par dynasties politiques ou par matériaux utilisés et plusieurs vidéos explorent des points d’articulations particulier entre sud et nord de la Méditerranée ou des spécificités locales ou historiques. L’exposition temporaire, qui met en scène les passerelles comme les différences entre les mondes esthétiques et sociaux qui ont fait et qui font la Méditerranée, a été présentée entre autres en France à l’Institut du Monde Arabe, au Maroc, en Russie et une version allemande, turque et anglaise du site a vu le jour récemment.
Tributaire d’une approche très muséographique et érudite, le projet recherche cependant, en conformité avec le processus de Barcelone adopté par l’Union Européenne, à rencontrer des publics différents afin de les sensibiliser à la compréhension de l’altérité mais également à souligner les éléments communs des civilisations du pourtour méditerranéen pour favoriser les échanges à l’intérieur du monde de la conservation du patrimoine culturel comme à l’échelle des citoyens des pays de la Méditerranée.
Collectif, Qantara. Patrimoines méditerranéen. Traversées d’Orient et d’Occident, Paris, Hazan, 2008.
Isnart C. 2012, L’invention méditerranéenne du patrimoine. Images et usages du patrimoine culturel en Méditerranée, Med-Mem, en ligne…