Les comédiens Abdel-Moneim Madbouly et Fayez Halawa |
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Titre de la collection
Itnaine ala hawa
Date de première diffusion
1980
Résumé
Ce document présente la biographie des deux grandes vedettes de la comédie Abdel-Moneim Madbouly et Fayez Halawa. Ils reviennent sur les nombreux obstacles qu'ils ont affrontés au cours de leur carrière et un débat s'ensuit sur leurs films les plus importants.
Chaîne de première diffusion
ERTU - Channel 1
Forme audiovisuelle
Portrait
Personnalités
- Madbouly Abdel-Moneim
- Halawa Fayez
Thème secondaire
- Arts, cultures et savoirs / Médias
Générique
- Nabil Abdeladime - Réalisateur
Lieux
- Egypte - Basse Egypte - Le Caire
Contexte
Les comédiens : Abdel-Moneim Madbouly et Fayez Halawa
Yvan Gastaut
Cette émission réalisée par Nabil Abdeladime et diffusée en 1980 sur la première chaîne de la télévision égyptienne (ERTU : Egyptian Radio and Télévision Union) propose un entretien croisé, entrecoupé d’extraits, entre la grande vedette Abdel-Moneim Madbouly et l’acteur Fayez Halawa ayant joué dans le film de Salah Abouseif, Hamman Al Malatily en 1973 et ancien mari de la danseuse du ventre Taheyya Kariokka.
Les deux hommes retracent l’évolution de leurs carrières respectives, notamment les différents obstacles qu’ils ont pu rencontrer. Ils dialoguent ensuite sur leurs films, notamment ceux qu’ils jugent les plus importants.
Doué d’un génie dramatique précoce, l’acteur cairote Abdul-Moneim Madbouli (1921-2006), originaire d’une famille pauvre du quartier de Bab Al-Chaâria, a été le premier à créer une troupe théâtrale en Egypte aux temps de la chute du roi Farouk 1er, en 1952 sous le label « théâtre libre ». Grâce à lui, un vent nouveau souffle sur la culture populaire égyptienne qui s’enrichi de spectacles d’un nouveau genre.
Dès l’enfance et l’adolescence, Abdul-Moneim Madbouli, animé par la fibre théâtrale, rassemble des petites équipes d’acteurs en herbe dans son école primaire puis dans son lycée. Plus tard, il intègrera l’école supérieure de théâtre arabe, obtenant son diplôme en 1949, tout en ayant déjà largement commencé sa carrière, notamment à la radio égyptienne dans une émission de divertissement intitulée Sa’aa Li Albak (Une heure pour rire de bon cœur) ou au sein de la troupe du théâtre de la télévision animant des émissions enfantines.
La fin de la monarchie lui donne l’occasion d’exprimer pleinement ses talents, non seulement d’acteur notamment dans la comédie mais aussi dans des représentations dramatiques. A partir de ce moment, il écrit, réalise de nombreuses pièces de théâtre ainsi que des films ou scénarios pour la télévision égyptienne.
Abdul-Moneim Madbouli a fait partie de plusieurs troupes comme, dès 1937 à l’âge de 16 ans, celle du metteur en scène libanais George Abyadh, homme de théâtre et de cinéma, celle de Fatma Rochdi, ou encore la troupe du théâtre égyptien et de son créateur Zaky Tlimat.
Sa manière de jouer la comédie, notamment en brossant le portrait de vieillards a été si singulière qu’elle a donné son nom à un style, le « madboulisme », imité par d'autres interprètes, en Egypte comme Adel Imam (né en 1940) et dans l’ensemble du Moyen-Orient.
La carrière de Abdel Moneim-Madbouli, longue de 50 années passée sur les planches (120 pièces de théâtres), les plateaux de cinéma (plus de 60 films parmi lesquels Madrasat Al Moucheghibin, Raya w Skina ou Bayn Al Kasrayn) et de télévision (30 feuilletons parmi lesquels le plus célèbre est en 1979, Mes chers enfants dans lequel il incarne un affectueux « Papa Abou »), conjugué à son talent comique spontané ayant déclenché le fou-rire de plusieurs générations, ont valu à le surnom de « Chaplin égyptien ».