Festival de Cannes : présentation du film "Indigènes" |
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Titre de la collection
20 heures le journal
Date de première diffusion
25/05/2006
Résumé
Présentation du film "Indigènes" en compétition au festival de Cannes qui raconte l'épopée de soldats du Maghreb et d'Afrique Noire qui ont combattu pour la France pendant la seconde guerre mondiale. Le commentaire sur extraits du film alterne avec les interviews de l'acteur Samy NACERI, du réalisateur Rachid BOUCHAREB et d'anciens combattants qui évoquent la différence de soldes entre les soldats "indigènes" et les soldats européens.
Sociétés de production
-
France 2 - Production propre
Chaîne de première diffusion
FTV - F2
Forme audiovisuelle
Journal
Personnalités
- Debbouze Jamel
- Bouchareb Rachid
- Naceri Samy
Thème secondaire
- Enjeux historiques contemporains XIXe-XXIe s.
- Société et mode de vie / Migrations
Générique
- Deschamps Pascale - Journaliste
Lieux
- France - Sud Est - Cannes
Langue d'origine
Français
Contexte
Festival de Cannes : présentation du film Indigènes - INA00007
Yvan Gastaut
Ce reportage de Pascale Deschamps diffusé dans le cadre du journal de 20 heures de France 2 présenté par David Pujadas évoque la présentation en compétition officielle d’Indigènes du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb (né en 1953) au Festival international du film de Cannes le 25 mai 2006.
Le film évoque l'épopée de soldats du Maghreb et d'Afrique Noire qui ont combattu pour la France pendant la Seconde Guerre Mondiale. En 1943, après le débarquement des Américains en Algérie et au Maroc, une « Armée de la Libération » se constitue à partir des colonies françaises d'Afrique du Nord. Rachid Bouchareb narre la découverte du conflit en même temps que le continent européen de l’Italie jusqu'aux portes de l'Alsace, par trois tirailleurs algériens et un goumier marocain : Abdelkader (Sami Bouajila), Saïd (Jamel Debouzze), Messaoud (Roshdy Zem) et Yassir (Samy Naceri).
Si la guerre leur apporte une conscience politique et le sens de la solidarité, elle suscite surtout un lot de désillusions face aux discriminations dont chacun souffre et la mort au combat qui frappe la majorité d’entre eux. Abdelkader, le seul survivant, finit sa vie dans un foyer pour travailleurs immigrés.
Le journal de 20h insiste sur le fait que la présence de ce film dans la compétition cannoise est de nature à modifier les comportements de l’opinion à l’égard des populations maghrébines vivant en France. Rappeler leur histoire au sein de la « grande » histoire de France est significative de la volonté partagée de prendre acte du sacrifice des soldats indigènes pour la France pendant les périodes douloureuses que sont les différentes guerres mondiales. Le reportage présente des extraits du film entrecoupés par les interviews de Samy Naceri, de Rachid Bouchareb ainsi que d'anciens combattants qui évoquent la différence de soldes entre les soldats « indigènes » et les soldats « européens ».
Si le film n’obtiendra pas la palme d’or, les cinq acteurs principaux (les quatre susnommés et Bernard Blancan jouant le rôle d’un sergent pied noir) le prix d’interprétation masculine à l’issue de cette édition du Festival. En outre, en 2007, Indigènes obtient le prix du meilleur scénario original lors de la cérémonie des « Césars ».
Puis, quelques mois plus tard, lorsque le film est programmé dans les salles obscures, le 27 septembre 2006, le gouvernement De Villepin (sous la houlette du président de la République Jacques Chirac), annonce que les 80000 anciens combattants de l'Empire français encore vivants percevront les mêmes retraites que leurs compagnons d'armes français. Un film comme un révélateur, tel est l’intérêt d’Indigènes qui reste comme une « œuvre-événement » qui a marqué son temps.
Sitographie
Les soldats indigènes, oubliés des deux guerres mondiales (rubrique créée par Jean-Pierre Husson)
http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/enseigner/soldats_indigenes/menu.htm
Bibliographie
Razik Alex Menidjel, Les Tirailleurs algériens, Éditions Publibook, 2007