- (Silence)

- Vous le savez peut être, nous entrons dans l’année de l’Algérie,

- pays avec lequel la France entretient depuis tout temps une relation privilégiée.

- Cette année sera donc l’occasion de découvrir son patrimoine culturel.

- C’est pour nous l’occasion de vous parler d’une opération exceptionnelle

- qui se déroule actuellement à Arles dans les Bouches du Rhône.

- Une équipe franco-algérienne est en train de restaurer neuf chefs-d’œuvre du patrimoine algérien.

- Chérif et Patrick y travaillent main dans la main.

- C’est un reportage de France 3 Marseille :

- Français, Algériens, ils participent à une sorte de renaissance.

- Ces mosaïques sont des joyaux de l’empire romain.

- Certaines d’entre elles ont failli disparaitre.

- Aujourd’hui, dans l’atelier du musée de l’Arles antique, elles retrouvent leur éclat originel.

- (Silence)

- Ces panneaux de mosaïques sont d’une minutie extrême,

- ce sont des opus vermiculatum,

- avec des dessins minutieux,

- en plus elles sont des pavements uniques dans le monde si on veut dire,

- alors c’est pour ça qu’on doit travailler tout en prenant les précautions nécessaires.

- Découverte en 1905 dans les Aurès

- la mosaïque des Néréides est une des plus belles pièces de l’art antique.

- Elle a du être acheminée sous forme de puzzle.

- Abîmées, mal restaurées, les œuvres transportées ici témoignent de la richesse exceptionnelle d’une Algérie antique souvent méconnue.

- (Silence)

- Il y a beaucoup de mosaïques de ce type ?

- non ce n'est pas fréquent.

- Ce qu’on appelle les opus vermiculatum dans le monde romain ça se trouve,

- mais c’est quand même très rare.

- C’était donc très certainement des ateliers spécialisés qui faisaient ces mosaïques.

- Si la technique de restauration est universelle, les apports des équipes sont différents.

- Aux Français les outils, aux Algériens une connaissance parfaite de leur terre.

- Nous ils nous apportent leur connaissance professionnelle aussi

- et l’amour qu’ils ont pour ces objets.

- C’est donc tout à fait raisonnable de dire que nous allons concourir à la mise en œuvre d’un patrimoine qui nous est commun

- et qui nous est commun depuis très longtemps.

- Les neuf mosaïques seront montrées au public au mois d’avril à Arles puis à Paris ensuite.

- Il reste donc 3 mois et demie de travail, un délai bien court pour une telle tâche.