La Cité Radieuse à Marseille |
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Titre de la collection
Présence protestante
Date de première diffusion
01/12/1996
Résumé
Découverte de la Cité Radieuse à Marseille, conçue par Le Corbusier, et où les habitants expriment leur joie d'y vivre, comme Lilette Ripert, ancienne institutrice à l'école maternelle située sur la terrasse de la Cité Radieuse, et qui a connu Le Corbusier, ou encore Isabelle Warnery architecte, qui explique pourquoi cet immeuble l'a toujours fascinée. François Loyer, chercheur au CNRS, et Eva Foster architecte allemande, analysent la conception de ce lieu devenu aujourd'hui un phalanstère d'artistes
Sociétés de production
-
France 2 - Production propre
Chaîne de première diffusion
FTV - F2
Forme audiovisuelle
Magazine
Personnalités
- Forster Eva
- Warnery Isabelle
- Loyer François
- Le Corbusier
Thème principal
Urbanisme et cités
Générique
- Manuel Valérie - Réalisateur
- Zorz Annie - Réalisateur
- Ripert Lilette - Participant
Lieux
- France - Sud Est - Marseille
Langue d'origine
Français
Contexte
La Cité radieuse de Marseille
Nicole Girard
En juillet 1952 était inauguré à Marseille par le ministre de la Reconstruction, Eugène Claudius-Petit, l'immeuble de la Cité Radieuse, boulevard Michelet, en présence de l'architecte Le Corbusier. La période de la Reconstruction, dans l'immédiat après-guerre, a été l'occasion pour un certain nombre d'architectes de proposer des architectures et des techniques de construction novatrices. Les villes qui avaient le plus subi de dommages de guerre ont été un terrain d'expérimentation privilégié. Ce fut le cas du Havre avec Auguste Perret , mais aussi celui de Marseille avec la reconstruction du Vieux-Port et la construction de l'immeuble de la Cité Radieuse.
Après avoir sollicité à plusieurs reprises les pouvoirs publics, Le Corbusier obtint en 1946 une commande directe du ministère de la Reconstruction - une première en France - pour la construction d'une unité d'habitation à Marseille. L'architecte va en faire un "laboratoire de l'habitat", occasion pour lui de mettre en pratique les principes d'une architecture moderne et d'une nouvelle façon d'habiter. Rappelons que Le Corbusier est l'un des rédacteurs de la Charte d'Athènes qui, en 1933, avait jeté les bases d'un urbanisme et d'une architecture fonctionnalistes, fondés sur la formule "habiter, travailler, se recréer, circuler".
Tout était révolutionnaire dans cette unité d'habitation de 347 appartements devant loger près de 1 500 personnes : l'implantation dans un espace planté (paysagé comme on dirait aujourd'hui), la situation par rapport au boulevard Michelet - en oblique et non pas parallèle à la voie - , la technique de construction sur pilotis en béton brut de décoffrage, la conception des appartements, les services collectifs installés dans l'immeuble même, l'effet chromatique des façades, la plastique des formes extérieures en béton.
Les incompréhensions et les critiques ont été nombreuses et persistantes vis-à-vis de cet édifice tant à Marseille où on l'a surnommé la "maison du fada" qu'ailleurs et dans la profession. Les aspects communautaires et l'usage revendiqué du béton brut étaient les plus controversés.
Cette expérimentation de nouvelles pratiques sociales de l'habitat a été suivie par d'autres unités d'habitation construites également par Le Corbusier à Nantes-Rézé (1953-1955), à Briey, en Lorraine (1955-1957), à Firminy, près de Saint-Étienne (1965-1967), et en Allemagne, à Berlin-Tiergaten (1956-1958).
Bibliographie :
Gérard Monnier, Le Corbusier. Les unités d'habitation en France, Paris, Belin-Herscher, 2002.
Sites internet :