- (Silence)

- La Provence littorale, avec ses édifices, et les hommes qui les ont bâtis.

- L’un d’entre eux connaît un destin exceptionnel.

- Il s’appelle Michel Pacha, un capitaine au long cours et un homme d’affaires très avisé.

- En 1855 il obtient du sultan Abdülmecit Ier la construction de tous les phares de l’empire ottoman.

- Il vit alors entre Paris, Istanbul et Sanary sur Mer.

- Sanary, son village, à qui il offre des quais, une église, des maisons, des fontaines.

- Surtout, avec l’immense fortune qu’il accumule, il réalise un rêve :

- juste à côté de Sanary, dans la baie des Tamaris.

- L’endroit lui rappelle la Corne d’Or à Istanbul et il va édifier ici une station balnéaire.

- Une architecte se passionne depuis 10 ans pour ce personnage et ses réalisations.

- Cette maison notamment.

- Une maison très intéressante car elle décline tous les éléments architecturaux de la balnéarité.

- On retrouve ce grand belvédère qui va chercher la lumière…

- Et si on continue et qu’on fait le tour de la maison ?

- Si on continue on voit ces éléments qui sont juxtaposés qui vont finalement décliner une recherche

- du paysage, de mise en scène de ce grand paysage, et puis notamment la grande véranda

- qui est une espèce d’aquarium où les gens vont prendre le thé, se montrent pour les promeneurs, mais c’est aussi une manière de faire entrer le jardin et tout ce paysage dans la maison.

- Elle a une inspiration stambouliote ?

- On peut dire qu’avec ses grandes toitures à débordement, effectivement on retrouve ça à Istanbul mais pas seulement.

- Les balustrades sont à l’italienne, les espèces de bandeaux sous les toitures en faïence qui sont plus italiennes et ainsi de suite.

- Donc c’est vraiment ce mélange d’architecture éclectique qui fait la maison balnéaire.

- Michel Pacha propose ainsi à la location 93 maisons d’inspiration éclectique parfois françaises, souvent orientales.

- Et le succès est fulgurant.

- Il faut dire qu’il a tout prévu.

- Les avenues bordées d’arbres avec vue, un grand hôtel, un casino, une poste.

- Et comme à Istanbul des navettes maritimes toujours en fonctionnement aujourd’hui.

- Reste le plus étonnant, cet institut de recherche qu’il offre à un ami scientifique.

- Un mélange d’art ottoman et de style mauresque.

- Contrairement à ce qu’on a vu dans le cœur du village, il fait ce bâtiment sur le bord de la mer pour qu’il entretienne un dialogue avec la baie et le reflet dans la baie.

- C’est un petit peu à l’image du Dolmabahçe sur le Bosphore, c’est vraiment cette grande façade blanche qui va se refléter dans la baie, il veut vraiment avoir un dialogue entre l’architecture, l’urbanisme, et le grand paysage.