- (Silence)

- Voici quelques très rares images d’archives de la répression des manifestations dans le Constantinois, diffusées aujourd’hui par la télévision algérienne.

- 8 mai 1945, Messali Hadj, leader nationaliste, est emprisonné.

- Toute la région brandit le drapeau au croissant et à l’étoile.

- Les émeutes font une centaine de victimes parmi les Français mais la répression sera d’une brutalité extrême :

- 15 à 20 000 morts algériens.

- Dans les actualités cinématographiques, pas un mot des émeutes de Sétif.

- (Bruit)

- A cette époque en France, on est très colonial.

- On dit encore que la France est un pays de 100 millions d’habitants avec son empire.

- Seul geste de la métropole après guerre, Paris renvoie en Algérie avec les honneurs les corps de ses soldats d’Outre mer.

- Les pionniers de l’indépendance algérienne, Messali Hadj tout comme Ferhat Abbas, député de Sétif, ont compris.

- Les Algériens, malgré leur contribution à la victoire, ne seront jamais Français.

- Alors grandit la revendication d’indépendance.

- Aujourd’hui à Alger à la une de la presse, Michel Barnier, le ministre des Affaires étrangères, parle d’une tragédie inexcusable.

- C’est la première fois qu’un membre du gouvernement français, s’exprime ainsi.

- Deux nations, un demi-siècle plus tard, essaient de tourner cette page pour affronter les défis de l’avenir, du futur.

- Une reconnaissance qui est le prix de la réconciliation.

- Paris et Alger on pour projet dans quelques mois de signer un traité d’amitié.

- (Musique)