Les secteurs du tourisme |
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Titre de la collection
Tourisme
Date de première diffusion
2006
Résumé
La Jordanie bénéficie d’avantages géographiques, historiques et naturels qui en font un pays touristique en toutes saisons et lui permettent d'offrir un large choix de sites touristiques:: sites religieux et archéologiques, stations balnéaires, forêts naturelles, centres touristiques, déserts et plages.
En plus des dimensions civilisationnelle, culturelle et spirituelle, le pays bénéficie d'une biodiversité qui en fait un centre d’in.térêt pour tous types de tourisme.
L'état jordanien a pris conscience de l'importance du secteur, et cherche à développer les infrastructures d'accueil : en plus des hôtels, des instituts d'enseignement et de formation ont été construits pour former le personnel.
La Jordanie est aujourd'hui considérée comme l'un des pays leaders dans le domaine des soins thérapeutiques.
Chaîne de première diffusion
JRTV - Jordan Television
Forme audiovisuelle
Magazine
Thème principal
Tourisme et sites culturels
Thème secondaire
- Héritages historiques / Chrétientés latine et orientale
- Tourisme et sites culturels / Sites archéologiques
- Tourisme et sites culturels / Développement de l’éco-tourisme
- Tourisme et sites culturels / Sites touristiques
Générique
- Darouza Sawssen - Réalisateur
Lieux
- Jordanie - Vallée du Jourdain - Muta
Informations complémentaires
Ponts - forêts - Plages - touristes - hôtels
Contexte
Le secteur du tourisme
Norig Neveu
Ce documentaire de 2006 cherche à promouvoir le tourisme jordanien, secteur qui n’est considéré que depuis une trentaine d’années comme une ressource économique majeure en Jordanie. L’activité a été implantée dans le pays dès la fin du XIXe siècle, notamment du fait de l’intérêt porté par les voyageurs occidentaux aux sites archéologiques, surtout celui de Pétra. Cependant, ces premiers touristes ne faisaient souvent que traverser le territoire et n’y séjournaient pas. Entre les années 1920 et 1950, le gouvernement de Transjordanie entama le développement d’infrastructures touristiques, ce qui permit un léger développement de l’activité. Ce fut aussi le fait de compagnies comme Thomas Cook qui implanta le premier hôtel sur le site de Pétra. L’activité touristique restait cependant limitée à de riches occidentaux capables d’assumer les coûts de la visite de Pétra ou du Wadi Rum.
A partir des années 1950, le gouvernement jordanien porta plus d’intérêt au développement de cette activité économique. Il créa en 1953 le ministère du tourisme, chargé de la promotion des sites, de la gestion des infrastructures d’accueil et de la formation de guides. Cette période est marquée par un essor de l’activité touristique et de la fréquentation du pays. Cet essor tient en partie à l’annexion de la Cisjordanie et Jérusalem-Est entre 1948 et 1967. La perte de ces territoires et de ses importants sites historiques ainsi que la guerre de 1967 entrainèrent une baisse de la fréquentation touristique dans les années 1970 (Gray 2002).
Ce n’est ainsi qu’à partir des années 1980, que le tourisme devint l’une des ressources majeures de l’économie jordanienne avec un développement des séjours touristiques d’une ou deux semaines. Les années 1990 furent alors marquées par une libéralisation du marché du tourisme qui mit en concurrence le Ministère du tourisme avec le secteur privé. D’importantes campagnes de marketing se multiplièrent en Europe et aux Etats-Unis (Hazburn, 2008).
Depuis les années 1990, le ministère du tourisme jordanien cherche aussi à développer de nouveaux secteurs touristiques en mettant en lumière de nouveaux sites. En témoigne le développement du tourisme vert avec la création de réserves naturelles (Dana, Dibbin, Wadi Mujib) et la mise en place de la Jordan River Foundation. La Jordanie est aussi renommée pour la qualité de certains hôpitaux autour desquels s’organise un tourisme médical. Par ailleurs, attirer le tourisme régional a aussi représenté l’une des nouvelles stratégies mise en place par les instances gouvernementales. Ainsi, après le développement du tourisme chrétien à partir des années 1960, le gouvernement jordanien développe les années 1990 le tourisme islamique. Ce dernier se structure autour de mausolées de prophètes et de Compagnons du Prophète Muhammad. Cette diversification du secteur touristique vient s’ajouter à la promotion des sites historiques et patrimoniaux anciens qui restent les plus visités, en particulier Pétra.
Depuis trente ans, le tourisme est devenu un secteur clé de l’économie jordanienne ce qui n’est pas sans générer des dégradations importantes de certains paysages naturels et de sites archéologiques notamment le site de Pétra ainsi que des conflits d’intérêts au sein de communautés locales.
Bibliographie :
Benjamin Porter et Noel B. Salazar, «Heritage Tourism, Conflict, and the Public Interest: An Introduction», International Journal of Heritage Studies, Vol. 11, 5, Décembre 2005, pp. 361-370.
Emad Hejazeen, Tourism and local communities in Jordan. Munich, Vienna, Profil, 2007.
Matthew Gray, «Development strategies and the political economy of tourism in contemporary Jordan», In G. Joffé, Jordan in transition, 1990-2001, Londres, Hurst and Co., 2002, pp. 308-329.
Rami Daher, «Tourism, heritage and urban transformation in Jordan and Lebanon: Emerging actors and global-local juxtaposition», In Rami Daher, Tourism in the Middle East: Continuity, change and transformation, Clevedon, Channel View Publications, 2007, pp. 263-307.
Waleed Hazbun, Beaches, ruins, resorts: The politics of tourism in the Arab World. Minneapolis: University of Minnesota Press, 2008.