Les Arabes et l'universalité de l'Islam |
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Titre de la collection
Les Ères Islamiques en Jordanie
Date de première diffusion
2003
Résumé
Nous découvrons dans cet épisode le lien qui relie les arabes et la langue arabe à l’islam.
L’arabe est la langue du Coran et de notre prophète Mohamed.
Les conquêtes islamiques ont contribué à sa propagation, d'abord dans les pays arabes de la Syrie au Hedjaz, berceau des civilisations de l'ère pré-islamique, puis vers les autres peuples non-arabes.
Aujourd'hui, dans tous les pays musulmans du monde, on lit le Coran en arabe et on accomplit les prières en arabe.
Sociétés de production
-
La télévision - Production propre
Chaîne de première diffusion
JRTV - Jordan Television
Forme audiovisuelle
Documentaire
Thème principal
Mondes arabe et musulman
Thème secondaire
- Tourisme et sites culturels
- Société et mode de vie
Générique
- Toufane Fawaz - Auteur œuvre originale
- Toufane Fawaz - Présentateur
- El Kardi Innad - Réalisateur
Lieux
- Jordanie - Plateau de Transjordanie - Provinces
Informations complémentaires
Désert- chameaux -bédouins- la Kaaba - châteaux - cavaliers - musées islamiques et byzantins
Contexte
Les Arabes et l'universalité de l'Islam
Norig Neveu
Cet épisode appartient à une série de documentaires portant sur l’histoire islamique de la Jordanie. Il s’intéresse à l’histoire du Moyen-Orient avant l’avènement de l’Islam et aux premiers temps que la conquête islamique, en s’arrêtant sur l’évolution de la langue arabe.
L’Arabie préislamique des premiers siècles avant J.C est habituellement divisée en plusieurs régions : l’Arabie méridionale, l’Arabie du centre (alphabet thamoudéen) et l’Arabie du nord (alphabet safaïtique), auxquelles s’ajoutent les franges systo-mésopotamiennes, habitées par les Nabatéens qui utilisaient un alphabet dérivé de l’araméen et considéré comme l’ancêtre de l’Arabe classique. Le documentaire mentionne l’existence des royaumes d’Edom, de Moab, de Canaan, divisions territoriales bibliques significatives de l’influence de l’archéologie biblique dans l’élaboration de l’histoire en Jordanie.
En Arabie, au cours des siècles précédents l’avènement de l’Islam, l’organisation socio-politique était dominée par les tribus, principalement bédouines. On peut distinguer les tribus du sud et celles du nord qui partageaient la pratique de l’Arabe comme langue poétique. Des compétitions poétiques étaient organisées tous les ans à La Mecque. Les poèmes de certains des gagnants, les mu‘allaqât, demeurent célèbres. La ville de La Mecque était sous l’autorité d’une importante tribu de marchands caravaniers, les Quraysh, Des colonies chrétiennes et juives s’étaient aussi implantées en Arabie, dont celle de Yathrib, la future Médine. Outre la présence byzantine, des systèmes politiques indépendants existaient aux franges de l’Arabie, dont des confédérations de tribus chrétiennes : les Ghassanides et les Lakhmides.
C’est dans ce contexte que le Prophète Muhammad est né à La Mecque en 570. Il appartenait à la tribu des Quraysh. Orphelin, il fut élevé par son oncle Abû Tâlib et s’est joint très jeune aux caravanes allant en Syrie. Sa première révélation eut lieu alors qu’il avait 40 ans. Le Prophète tenta alors de rallier à l’islam les principales tribus du Nord-Est et de l’Est de l’Arabie. Il envoya aussi une lettre à l’empereur byzantin Héraclius en 628-629 afin de le persuader d’adhérer à l’islam. L’original de cette lettre est aujourd’hui conservé en Jordanie et constitue un important objet de mémoire reliant l’histoire jordanienne à la figure du Prophète.
Les batailles de Mu’ta (629), de Fahl (635) et de Yamouk (636) permirent la conquête des provinces orientales de l’Empire byzantin par les armées musulmanes. La conquête du Bilâd al-Shâm n’eut cependant lieu que sous le règne d’Abû Bakr, successeur de Muhammad. ‘Umar b. al-Khattab prolongea cette conquête. En 661, Mu‘awiyya b. Abi Sufyan gouverneur de Syrie triompha dans sa revendication d'obtenir la charge de calife. Il fit de Damas la capitale de sa dynastie, les Omeyyades. Ces derniers avaient une conception du pouvoir basée sur la mobilité. Ils construisirent de ce fait des résidences luxueuses en campagne, connues sous le nom de châteaux du désert. On en connait dix-huit en Jordanie, dont le plus célèbre est le bain de Qusayr ‘Amra.
Le documentaire tente de situer dans un contexte plus général l’histoire de la Jordanie préislamique et des premiers temps de l’islam en insistant sur la centralité de ce territoire au sein de l’histoire islamique.
Bibliographie :
-Claude Cahen, L’Islam des origines au début de l’Empire ottoman, Paris, Hachette, 1995.
-Bruno Chiesa, Valentina Colombo, Gabriele Crespi, L’Arabie avant l’islam, Aix-en-Provence, Edisud, 1994.
-Jan Restö, The Arabs in Antiquity: Their History from the Assyrians to theUmayyads,Londres, New York; Routledge Curzon, 2003.
-Dominique Sourdel, Histoire des Arabes, Paris, PUF, 1998.