la province d’Aqaba |
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Titre de la collection
Ports
Date de première diffusion
1995
Résumé
La province d’ Aqaba a connu un important développement à travers le temps.
Du fait de son importance stratégique de porte d’accès, la région suscita l’intérêt des hachémites. Étant le seul port jordanien pour les importations et les exportations, des projets de grande envergure y ont été lancés dans les domaines du tourisme, du développement et de l’économie.
Le gouvernement continue à s’intéresser à la province d’ Aqaba car c’est elle constitue une des principales sources de revenus pour l’économie nationale grâce à une activité portuaire intense qui relie la Jordanie au reste du monde.
L’infrastructure touristique s’est développée en réponse à l’afflux de nombreux visiteurs, touristes et hommes d’affaires. De nombreux hôtels ont été construits et des aménagements ont été faits pour l’investissement dans le domaine du tourisme.
Sociétés de production
-
La télévision - Production propre
Chaîne de première diffusion
JRTV - Jordan Television
Forme audiovisuelle
Documentaire
Personnalités
- Ben Talal Sa Majesté le Roi Hussein
- Ben Ali Sharif Hussein
Thème principal
Pêche et activités portuaires
Thème secondaire
- Tourisme et sites culturels / Sites touristiques
Générique
- Kheir Zyad - Réalisateur
- Said Mahmoud - Présentateur
Lieux
- Jordanie - Plateau de Transjordanie - Aqaba
Informations complémentaires
Sa Majesté le Roi Hussein - Sharif Hussein bin Ali - Photos d' Archives des révolutions arabes - Photos de Hussein
- Les projets hôteliers - Château d'Aqaba - ses plages - le port - bateaux à vapeur - Camions - rues
Contexte
Le golfe d’Aqaba : histoire
Norig Neveu
Ce reportage de 1995 est consacré à la ville d’Aqaba et sa région. Le pôle urbain d’Aqaba, situé au sud de la Jordanie, à 5km de la ville israélienne d’Eilat, est la capitale administrative du district portant le même nom. Elle regroupe une population de 107 000 habitants. La Jordanie ne bénéficie que de 30 km d’ouverture maritime le long du golfe d’Aqaba. Pour cette raison, cette région joue un rôle clé dans l’économie du pays et constitue une importante destination touristique.
L’histoire contemporaine de la ville est marquante puisqu’elle demeura sous occupation ottomane jusqu’en 1917. A cette date la Révolte arabe, dirigée par le chérif Hussein de La Mecque et ses fils mit fin à cette occupation. Aqaba servit de base stratégique au chérif Faysal. La ville fut ensuite intégrée au Royaume du Hedjaz, gouverné par le chérif Hussein de La Mecque et ne fut incorporée qu’en 1925 à l’émirat de Transjordanie, dirigé par l’émir Abdallah, sous mandat britannique.
D’un point de vue touristique, Aqaba est avant tout valorisée en tant que station balnéaire et centre de plongée, notamment depuis le développement en 2001 d’un espace touristique de luxe à Tala Bay au sud de la ville. Le patrimoine historique de la ville, en particulier le fortin élevé par le sultan mamelouke Qânsûh al-Ghûrî à l’emplacement d’un ancien édifice croisé fait l’objet d’une promotion par le Ministère du tourisme et des antiquités. La construction d’un aéroport permit de favoriser le développement touristique et économique de la ville.
La ville joue, par ailleurs, un rôle fondamental au sein de l’industrie et du commerce jordaniens. Les installations portuaires se développèrent dès les années 1930. La ville ne devint cependant un port de commerce important à l’échelle nationale qu’après 1965, lorsque le roi Hussein et son homologue saoudien signèrent une modification de la frontière qui laissa au royaume hachémite 12 kilomètres de côte à l’est d’Aqaba en échange de territoires dans le désert. Le terminal à container de la ville est l’un des plus dynamiques de la région. Le port de commerce a, lui aussi, une activité importante, en particulier l’exportation du phosphate. Un certain nombre d’activités industrielles demeurent dans la région, notamment l’industrie lourde avec des raffineries de pétrole ou de sucre.
En 2001, la ville a été intégrée à une zone économique spéciale, au sein de laquelle un certain nombre d’activités commerciales et d’investissements sont exonérées de taxes. Ceci a entrainé le développement de grands projets, dépendants principalement d’investissements étrangers. Aqaba a ainsi été choisie pour l’implantation d’importants projets touristico-résidentiels, avec une spécialisation dans le tourisme de luxe, tels que Saraya Aqaba ou Ayla, projets regroupant des villas, résidences et hôtels de luxe, infrastructures de loisir, le long d’un lagon.
Bibliographie :
Matthieu Alaime, La zone économique spéciale d'Aqaba en Jordanie, Edition universitaire européenne, 2011.
Zaynab ‘Abd al-Majîd al-Tabûsh, Târîkh Qadâ’ al-‘Aqaba, 1892-1924 (Histoire du district d’Aqaba, 1892-1924), Amman, Dar Kanûz al-Mu‘arfa, 2007.
Waleed Hazbun, Beaches, ruins, resorts: The politics of tourism in the Arab World. Minneapolis: University of Minnesota Press, 2008.