Mustapha Wahbi |
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Titre de la collection
Les livres les plus célèbres.
Date de première diffusion
2002
Résumé
Cet épisode parle de la vie du poète Jordanien Mustapha Wahbi Ettel. Né en 1899, il était avocat et a écrit plusieurs recueils de poésie comme (soirs de la vallée sèche) « Achiyat Wadi El Yabis ». L’auteur Fakri Kawar nous parle de Mustapha Wahbi, qui à fait ses études à Damas et qui était un membre actif dans la vie estudiantine. Après avoir été exilé à Beyrouth et Alep, il a enseigné en Jordanie. Il a écrit des articles dans lesquels il dévoila sa sensibilité, il fut alors emprisonné. Une fois libéré, il a repris son métier d’avocat. Mustapha Wahbi était trilingue : il parlait l’arabe, le persan et le turc. Il mourut en 1949.
Sociétés de production
-
La télévision - Production propre
Chaîne de première diffusion
JRTV - Jordan Television
Forme audiovisuelle
Documentaire
Thème principal
Langues et littératures
Thème secondaire
- Arts, cultures et savoirs
- Tourisme et sites culturels / Sites touristiques
- Arts, cultures et savoirs / Sciences / Sciences humaines et sociales
Générique
- Atia Rouba - Auteur œuvre originale
- Atia Rouba - Réalisateur
Lieux
- Jordanie - Plateau de Transjordanie - Irbid
Informations complémentaires
Beyrouth - Aleppo - Amman - des images de feu Arar
Contexte
Mustafâ Wahbî (‘Arâr)
Norig Neveu
Cette vidéo fait partie d’une série de documentaires consacrés aux grands auteurs jordaniens. Elle présente, par l’intermédiaire de l’interview de l’écrivain Fakhrî Qa‘wâr, le poète jordanien le plus renommé, Mustafâ Wahbî al-Tall, connu sous le nom d’auteur de ‘Arâr.
Mustafâ Wahbî al-Tall est né en 1897 à Irbid, ville du nord de la Jordanie contemporaine, dans une famille de notables locaux. Il effectua sa scolarité dans les écoles primaires et secondaires récemment implantées par l’administration ottomane. En effet, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, l’Empire ottoman entama un réinvestissement administratif du sud du Bilâd al-Shâm auquel appartenait la Jordanie. Il fut ensuite envoyé à l’école ‘Anbar de Damas où étaient formés les futurs fonctionnaires de l’Empire. Il effectua également, dans le cadre de ses études, un séjour à Istanbul, juste avant la chute de l’Empire en 1923.
Dès 1917, il fut connu pour son militantisme politique au côté des nationalistes arabes malgré son éducation profondément intégrée au système ottoman. L’émanation d’un nationalisme arabe était importante à Damas au début du XXe siècle, en particulier parmi certains élèves de l’école ‘Anbar, dont Muhammad Kurd ‘Alî. Arar fut acquis à ces idées et se fit, à travers sa poésie, le porte-parole d’un patriotisme jordanien tout particulièrement après la création de l’émirat de Transjordanie en 1921. A partir de cette date, il représenta aussi une référence pour le mouvement luttant contre la présence mandataire dans l’Emirat.
A la fin de ses études il entama une carrière tourmentée comme professeur de littérature dans plusieurs villes de Jordanie comme Karak, Ma‘ân Aqaba. Il s’investit ensuite dans la vie politique en tant que gouverneur de Shûbak-Wadî Mûsâ (1929), puis Aqaba (1931). En 1939, il devint procureur du district de Salt. Sa vie politique fut, à de nombreuses reprises, perturbée pas des interruptions, des mutations ou des séjours en prison du fait de son engagement politique anticolonialiste et de ses revendications en faveur d’une réforme du système politique. Ses visées réformistes lui valurent notamment 90 jours d’enferment en 1941. A la suite de ce séjour en prison il devint avocat à Amman, grâce au diplôme de droit qu’il avait passé en 1930.
Sa poésie est largement influencée par son engagement politique. Il est aussi l’auteur d’un grand nombre de poèmes d’amour. Sa poésie est à l’origine d’un courant littéraire local jordanien puisqu’il a utilisé de manière novatrice l’arabe dialectal jordanien comme langue de littérature et créé de nouvelles figures de style.
‘Arâr reste aujourd’hui l’une des figures politiques et littéraires les plus reconnues en Jordanie. Il est le père de Wasfi al-Tall, important homme politique et ancien premier ministre jordanien. Il a donné son nom à un festival de poésie organisé tous les ans à Irbid.
Bibliographie :
Ya’qûb al-‘Ûdat al-Badawî al-Multham, Arar, poet of Jordan (‘Arâr, sha’îr al-Urdun), Dar al-Qalam, Beyrouth, 1958.
Mahmoud Obeidat, Biography of Poet and Activist, Mustafa Wahbi At-Tull (‘Arar) 1897-1949, Amman, Ministry of Culture, 1996.
Mustafâ Wahbî al-Tall, Mustafa's Journey: A Verse of Arar, Poet of Jordan, Irbid, Yarmouk University Publications, 1988.