Umberto Eco |
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Titre de la collection
Italians cioè Italiani
Date de première diffusion
20/03/1997
Résumé
Le journaliste Beppe Servegnini interviewe Umberto Eco : le rapport avec son corps et avec les voyages, la carence de l'éducation musicale et linguistique en Italie, les différences avec les autres pays, l'idée de clerc errant et l’intrigue du roman « Le nom de la rose ». Il est aussi question du conformisme des Italiens et de leur rapport avec les autres peuples, du livre « Comment se faire une culture monstrueuse » et de sa collaboration avec la maison d'édition Bompiani ainsi que les raisons du succès obtenu par le personnage de Fantozzi. Dialogues tirés d’un film avec Walter Chiari.
Chaîne de première diffusion
RAI - RAI Tre
Forme audiovisuelle
Entretien
Thème principal
Langues et littératures
Générique
- Severgnini Beppe - Présentateur
- Servegnini Beppe - Auteur œuvre originale
- Cavilotti Claudio - Réalisateur
Lieux
- Italie - Nord Orientale - Milan
Contexte
Umberto Eco
Stéphane Mourlane
Umberto Eco est l’un des auteurs italiens contemporains les plus reconnus internationalement pour son œuvre scientifique et littéraire. Né le 5 janvier 1932 à Alexandrie dans le Piémont, il fait ses études à Turin où il grandit dans un milieu catholique. Après avoir participé aux activités des associations de jeunesse de l’Action catholique, il prend ses distances avec la foi après la soutenance de sa thèse de philosophie sur Thomas d’Aquin. À l’université de Turin, il mène ce travail sous la direction de Luigi Pareysson, l’un des plus fameux philosophes italiens de son temps, spécialiste de Carl Jaspers et de l’existentialisme allemand. Umberto Eco manifeste d’emblée un grand éclectisme intellectuel. Ses travaux portent aussi bien sur la scolastique médiévale que l’art d’avant garde ou la encore la culture de masse. À chacun de ces thèmes, il consacre plusieurs ouvrages reconnus. Sa carrière universitaire, commencée en 1961, en bénéficie : il enseigne à Turin, Milan et Florence. Son éclectisme le conduit à ne pas rester confiné aux milieux académiques. Il collabore à la revue l’Espresso dès sa fondation en 1955 et travaille à partir de 1959 pour l’éditeur Bompiari. Par la suite, il collabore à de nombreux journaux : Il Giorno, La Stampa, Il Corriere della Sera, la Repubblica ou encore Il Manifesto. Son attirance pour les médias le conduit même à travailler au service culturel de la télévision italienne (RAI) pendant un temps.
Dans le domaine scientifique, il s’impose avec la publication en 1968 de La struttura assente comme l’un des précurseurs de la sémiotique. Il fonde en 1971 la revue Versus. Quaderni di Studi Semiotici. Son traité de sémiotique générale (Trattato di semiotica generale) offre en 1975 une synthèse théorique majeure dans l’analyse des signes. Cette année là, il est occupe la chaire de sémiotique à l’Université de Bologne. Il ne cesse d’être invité dans les plus grandes universités européennes et américaines. Son travail évolue progressivement vers l’élaboration d’une théorie de la narration et de la littérature. Il se consacre notamment à l’étude de la réception dans Lector in Fabula publié en 1979, qui est devenu un ouvrage de référence. Il poursuit et approfondit ce thème par la publication de nombreux essais.
Si ses travaux lui valent une reconnaissance scientifique internationale, sa notoriété se fait plus large encore avec son œuvre romanesque. Ses romans se présentent le plus souvent comme un écho littéraire à ses préoccupations scientifiques.L’auteur revendique une inspiration puisée dans le
Gruppo 63, néo-avant-garde littéraire née en Sicile qui défend l’expérimentation formelle dans le récit. De fait, les romans d’Eco ne sont pas toujours aisés d’accès. Son premier roman,
Il nome della rosa, édité en 1980 est pourtant un succès mondial. L’enquête menée par le moine franciscain Guillaume de Baskerville dans un monastère bénédictin du XIV
e siècle est éditée à 17 millions d’exemplaires et lue dans 47 langues. Le succès est également au rendez-vous pour
Il pendolo di Foucault qui, en 1988, présente une satire de l’ésotérisme et de la théorie du complot. Ses autres romans,
L’isola del Giorno prima en 1994,
Baudolino en 2000,
La misteriosa fiamma della regina Loana en 2008 et
Il cimetero di Praga en 2010 sont également des best-sellers traduits en de multiples langues.
Membre de la prestigieuse Académie des Lincei en Italie, doctor honoris causa de 38 universités à travers le monde, Umberto Eco a conçu une œuvre foisonnante qui en fait l’une des grandes figures intellectuelles du second XXe siècle.
Bibliographie :
Franco Forchetti, Il segno e la rosa. I segreti della narrativa di Umberto Eco, Roma, Castelvecchi, 2005
Anna Maria Lorusso, Umberto Eco. Temi, problemi e percorsi semiotici, Roma, Carocci, 2008
Sandro Montalto (a cura di), Umberto Eco: l'uomo che sapeva troppo, Pisa, ETS, 2007