Lisbonne et le 'Fado' |
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Titre de la collection
Stella del Sud : il piacere di viaggiare
Date de première diffusion
01/02/2009
Résumé
Le magazine présente Lisbonne à travers son histoire et sa culture.
Lisbonne est une ville aux mille visages, dont le développement est lié aux conquêtes portugaises entre 1400 et 1500. En 1755, un tremblement de terre très important détruit la ville et touche toute l'Europe. La ville fut reconstruite.
Le magazine raconte l'histoire du Fado et évoque la chanteuse Amalia Rodrigues, grande interprète de fado, la musique populaire portugaise.
Entretien avec les chanteuses de fado Nathalie de Oliveira, Luisa Rocha et Mafalda Arnauth.
Vues des beautés architecturales de la ville, vues panoramiques des rues et des places.
Chaîne de première diffusion
RAI - RAI Due
Forme audiovisuelle
Magazine
Thème principal
Géographies et paysages
Thème secondaire
- Arts, cultures et savoirs / Musiques et chants
Générique
- Perino Chiara - Journaliste
Informations complémentaires
Photos d'archives en noir et blanc des grands chanteurs de fado
Contexte
Lisbonne et le fado
Cyril Isnart
Le documentaire à vocation touristique de la série de la RAI « Stella de Sud » présente plusieurs facettes de l’histoire et du patrimoine culturel de Lisbonne, capitale du Portugal. Une introduction rapide commente d’abord l’époque des grandes découvertes, qui a vu l’Europe, via le Portugal, s’ouvrir au commerce avec la côte africaine, l’Inde et l’Amérique du sud, puis le chant populaire typiquement portugais du fado, qui est à la fois une image d’Épinal et un identifiant national fort, et enfin le développement économique lié à l’entrée du Portugal dans l’Union Européenne en 1986. Le film débute par le récit de la destruction de Lisbonne par le gigantesque tremblement de terre de 1755 qui marquera la fin de l’âge d’or d’un Portugal ayant accumulé, en quelques centaines d’années, des richesses commerciales, architecturales et scientifiques sans précédents et découvert et colonisé des territoires allant de l’Amérique du sud à l’Asie. La reconstruction grandiose et ambitieuse de la ville par le Marquis de Pombal (1699-1782), qui repensa de manière moderniste la nouvelle Lisbonne des Lumières, ne permettra pas de dépasser la nostalgie du temps des splendeurs et des conquêtes, dit la voix off du reportage. Cette saudade, une forme de nostalgie particulière mêlant le regret du passé et la résignation devant le destin, se transmet grâce au chant du fado, qui, selon les chanteuses interrogées, traduirait le fatalisme des épouses de pêcheurs et de navigateurs devant l’absence des aimés et du pays natal, et serait porteur de la tristesse de toutes les générations de femmes portugaises. Amalia Rodrigues (1920-1990), la plus grande diva du genre, en est la meilleure représentante et deviendra l’ambassadrice internationale du fado.
Le reportage fait alterner des monuments symboles de la ville de Lisbonne (le Monument des Découvertes, la Tour de Belém, la Praço do Comercio, le château) avec des portraits de Lisboètes anonymes ou plus célèbres, dans une juxtaposition rapide des images. La voix off souligne l’originalité de la ville et du pays, tout en insistant sur son destin international historique et la tristesse et la langueur savamment entretenue par la musique populaire du fado. Superposant des réalités passées avec des aspects plus contemporains, notamment au niveau de l’architecture, le documentaire n’évoque cependant pas la mémoire de la dictature de l’Estado Novo (1926-1974) qui a pesé sur le développement économique et culturel du pays, comme le film passe sous silence le dynamisme des relations que l’ancienne métropole a continuellement entretenu avec ces colonies, qui ont joué un rôle central dans la richesse et la diversité de son patrimoine culturel.
Labourdette Jean-François 2000, Histoire du Portugal, Paris, Fayard.
Chandeigne Michel 1988, Lisbonne. La nostalgie du futur, Paris, Autrement.
Pellerin Agnès 2003, Le fado, Paris, Chandeigne.