Le sanctuaire de Gemona |
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Titre de la collection
Sereno Variabile
Date de première diffusion
16/10/2010
Résumé
Le reportage présente le plus ancien sanctuaire au monde, dédié à Sant 'Antonio de Padoue, à Gemona.
Il y est fait fait également référence à l'histoire du lieu et aux œuvres d'art importantes conservées à l'intérieur; carte détaillée de Friuli Venezia Giulia dans un cadre graphique.
Structure architecturale du sanctuaire et détails de divers objets sacrés et œuvres d'art dans le Sanctuaire de Sant 'Antonio à Gemona
Chaîne de première diffusion
RAI - RAI Due
Forme audiovisuelle
Autre
Thème principal
Héritages historiques
Générique
- Refrigeri Mario - Auteur œuvre originale
- Vale Mauro - Participant
- Bettin Luigi - Participant
Lieux
- Italie - Nord Orientale - Friuli Venezia Giulia - Gemona del Friuli
Contexte
Le sanctuaire de Gemona
Nora Demarchi
À Gemona, en Friuli Venezia Giulia, près de la frontière entre l’Italie et l’Autriche, on trouve le premier sanctuaire dédié à Saint Antoine de Padoue, qui, en 1217, fit construire ici une petite chapelle dédiée à la Vierge Marie, encore aujourd’hui ouverte au public.
Saint Antoine de Padoue (pour les portugais Santo Antonio de Lisboa) en origine s’appelait Fernando Martim de Bulhões et naquit à Lisbonne vers le 1195. A’ quinze ans entra dans l’ordre des Chanoines réguliers de Saint Agustín à Coimbra mais en 1220 décida de changer et d’entrer dans l’ordre de Saint François d’Assise, où il reçut le prénom Antoine. Son grand talent d’orateur de d’érudit fit en sorte que François d’Assise décida de l’envoyer prêcher en Italie et ensuite dans le sud de la France. Il était un grand connaisseur de la théologie et ses prédications rencontrèrent un succès important, favorisant la conversion de nombreux hérétiques et contrastant la diffusion de l’hérésie cathare. Ensuite il se déplaça à Bologne et après à Padoue, où il mourut à l’âge de 36 ans. Il fut canonisé en 1232, moins d’un an après sa mort, et déclaré docteur de l'Eglise en 1946. Liturgiquement il est commémoré le 13 juin. Son culte se répandit surtout aux XVe et XVIe siècles. Il devint le saint national du Portugal, dont les explorateurs le firent connaître du monde entier. Il est ainsi le patron des marins, des naufragés et des prisonniers. À partir du XVIIe siècle, saint Antoine de Padoue fut également invoqué pour retrouver les objets perdus, puis pour recouvrer la santé, et enfin pour exaucer un vœu.
Et c’est exactement pour cette capacité de saint Antoine d’exaucer les vœux que le sanctuaire de Gemona a les murs couverts de ex voto. L’ex voto (ou plus précisément ex voto suscepto où per gratia ricevuta, du latin « à la suite d’un vœu fait » où « pour une grâce reçue ») est une pratique dévotionnelle qui peut consister en une demande d’intervention divine ou d’un remerciement pour un vœu exaucé. Le croyant peut associer à sa prière de grâce un petit objet, normalement de cœurs en métal ou des bougies, ou il peut faire cadeau à la divinité de quelque chose pour la remercier de son intervention. Souvent dans ces cas on fait don au saint d’un tableau où il est décrit le moment même où le croyant à demandé la grâce ou le risque qu’il a couru mais duquel il est sorti indemne grâce à l’intervention de l’être surnaturel.
Ainsi le sanctuaire de Gemona, avec ses couloirs plein de tableau votif, est une preuve évidente de la forte dévotion que les gens ont vers Saint Antoine, qui encore à nos jours s’adressent à lui pour trouver espoir et soulagement.
Bibliographie succincte et indicative
Larrarin, P. 1987 : Il libro dei santi, Padova, Edizioni Messaggero.
Leonardi, C., Riccardi, A. e Zarri, G. 1998 : Il grande libro dei santi, Milano, Edizioni San Paolo.
Baudin-Croix, M. 1998, Sant’antonio di Padova, Padova, Edizioni il Messaggero.