La 8e édition du Festival International du Film de Marrakech |
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Titre de la collection
Collection SNRT
Date de première diffusion
09/12/2007
Résumé
Le Festival International du Film de Marrakech (FIFM) est un événement de grande couverture médiatique, sa renommé internationale se confirme davantage à chaque édition. Le jury de la 8ième édition du FIFM est présidé par le cinéaste américain Barry Levinson, et comme de coutume le festival de Marrakech a confirmé sa diversité et son ouverture sur le monde : ainsi cette année un hommage a été rendu au cinéma britannique, au cinéaste russe André Konchalovski, à l'actrice Michelle Yeho. Le Festival fête aussi 50 ans de cinéma marocain et rend hommage au cinéaste égyptien Youssef Chahine (1926-2008).
Chaîne de première diffusion
SNRT - AlAoula
Forme audiovisuelle
Documentaire
Personnalités
- Barry Levinson
- Sigourney Weaver
- Youssef Chahine
Thème secondaire
- Arts, cultures et savoirs / Spectacles vivants
- Arts, cultures et savoirs / Médias
Lieux
- Maroc - Intérieur - Marrakech
Langue d'origine
Français
Contexte
Best of de la 8ème édition du Festival International du Film de Marrakech
Julien Gaertner
Créé en 2000, le festival international de cinéma de Marrakech symbolise le renouveau du septième art au Maroc, pays aujourd’hui le plus dynamique du Maghreb en la matière. En effet, si cet événement culturel est une vitrine pour le pays et pour la ville touristique qu’est Marrakech, il symbolise plus largement les efforts récents du royaume dans l’objectif de développer sa cinématographie. Des studios de Ouarzazate aux multiplexes de Casablanca, le Maroc a profondément réformé une structure de production cinématographique héritée – comme en Algérie et en Tunisie - de la période coloniale.
Mais le temps des premières prises de vue de l’opérateur des Frères Lumière Félix Mesguich et du cinéma colonial est loin. Si le premier festival de cinéma au Maroc est créé à Tanger en 1968 au moment où se tournent aussi les premiers longs métrages de cinéastes locaux, le Maroc attire désormais non seulement nombre de tournages étrangers grâce à ses décors naturels et aux infrastructures de Ouarzazate, mais développe aussi un florissant cinéma d’auteur qui trouve sa place dans les festivals internationaux. Nabil Ayouch, Faouzi Bensaïdi, Leïla Marrakchi, Noureeddine Lakhmari et Leïla Kilani, autant de cinéastes qui s’exportent à l’étranger tout comme ils sont régulièrement présents à l’affiche des multiplexes qui se développent dans le pays et notamment à Casablanca, Marrakech, Rabat et Tanger. Des complexes qui tentent de ramener les Marocains dans les salles obscures dans un pays où la copie pirate incite davantage à consommer le cinéma à domicile et a largement contribué à sa période de déclin. De nouvelles salles participent au dynamisme cinématographique du pays qui, avec la création de la cinémathèque de Tanger en 2007 et celle de l’École Normale Supérieure d’Arts Visuels à Marrakech, s’est doté d’un ensemble d’institutions ayant - comme le festival international du film de Marrakech - vocation à faire du septième art un élément du patrimoine culturel national. Enfin, s’inspirant du modèle français d’avance sur recettes, le gouvernement a récemment mis en place un système d’aides qui encourage la création cinématographique et dont les effets se font nettement ressentir.
D’Ali Zaoua (N. Ayouch, 2000) à Sur la planche (L. Kilani, 2012) en passant par Casanegra (N. Lakhmari, 2008), les films marocains détonnent dans le cadre plus large des cinémas du monde arabe, dressant le portrait d’une société traversée par les inégalités. Une société à mille lieux de celle qui défile depuis une décennie sur le tapis rouge de Marrakech. Mais créations originales et paillettes ont toujours été intimement liées dans cette industrie artistique qu’est le cinéma, une liaison qui démontre en l’occurrence la bonne santé et la vitalité du septième art dans le royaume chérifien.
Bibliographie :
- Sandra Gayle Carter, What Moroccan Cinema? A Historical and Critical Study, Lexington Books, 2009