- Silence

- Tanis, Tunis, l’ancienne Tarchiche ! Ce sont les noms donnés par nos ancêtres à la ville de Tunis,

- une ville qui garde sa beauté passée et offre à ses visiteurs les couleurs et les odeurs d’une civilisation et d’une tradition

- toujours sculptées entre les murs de ses palais.

- Au milieu de la rue qui accueille les passants avec ses rangées d’arbres, la civilisation revit à nouveau.

- Les façades blanches révèlent leurs charmes et attirent les passants avec des marchandises.

- Les cafés du boulevard Habib Bourguiba tentent de séduire les passants

- avec un café parfumé ou un verre de thé à la menthe.

- Musique

- Depuis Bab El Bhar, les marchés attirent les visiteurs avec leurs parfums exceptionnels et les font voyager au milieu de mille et une œuvres d’art.

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- Le temps s’arrête sur les marchés pour laisser place aux marteaux sculptant les œuvres de cuivre.

- Toutes ces œuvres en cuivre et ces bijoux

- sont le fruit du travail des artisans.

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- Les marchés de Tunis sont variés et chaque marché est spécialisé dans un produit.

- On trouve les marchés des belghas, des tissus, du cuivre, du cuire, et celui des chéchias.

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- La fabrication passe par six à sept étapes. Au début, on donne les fils de laine aux femmes

- pour qu’elles les tricotent avec des aiguilles et obtenir ce résultat.

- C’est le début de la chéchia, on l’appelle El-Kabbous.

- On l’envoie au Batane qui est une usine de l’association à Tebourba.

- On utilise des machines comme ce modèle miniature pour feutrer la laine

- en utilisant de l’eau chaude et du savon.

- Le volume de la chéchia se réduit après le feutrage.

- Elle nous revient dure pour que l’on puisse la teinter.

- On utilise cet outil appelé Kardoun pour la rendre fine et souple.

- Tout fabricant de chéchia doit avoir une marque pour entrer dans la profession,

- il doit demander la sienne au conseil d’administration.

- En ce qui concerne la teinture, il y a la naturelle et la synthétique. C’est au client que revient le choix.

- Je suis la dernière personne qui travaille la chéchia, j’ajoute les dernières retouches avant la vente.

- Je la trempe dans l’eau et l’huile, puis je mets la marque du fabricant et je la repasse avec cet outil de repassage.

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- Quant au marché des parfums, c’est un endroit qui vous captive avec l’odeur de ses parfums et de ses encens.

- Il vous enchante avec ses odeurs traditionnelles et enivre ses visiteurs qui regardent les formes des flacons.

- Au milieu des marchés de la médina de Tunis, le charme et les arts de l’orient se réunissent. Le visiteur découvre les secrets du beau passé.

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- Les ruelles de l’ouest de la médina vous mènent vers la mosquée Zitouna,

- construite par Hassan Ibn Numan en l’an 79 de l’hégire, correspondant à l’an 732.

- Il est le cœur de la ville et sa lumière, vers lequel se lancent les foules d’étudiants et de fidèles à chaque fois que le son de l’Adhan et les appels à la prière retentissent.

- La mosquée Zitouna est un phare pour la science et la connaissance, comme Al-Azhar en Egypte ou la mosquée Quaraouiyine à Fez au Maroc, mais elle reste la plus ancienne.

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- Cette mosquée de Zitouna a pris le nom de l’olivier béni et cité dans le Coran.

- Quelques savants la décrivent comme la quatrième qibla des musulmans, après les mosquées de la Mecque, de Médine et de Jérusalem.

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- Les cours de science et de religion se rejoignent à la mosquée Zitouna

- pour confirmer l’attestation de foie « J'atteste qu'il n'y a de divinité digne d'adoration qu'Allah et j'atteste que Mohammad est le messager d'Allah ».

- C’est un héritage spirituel, scientifique et artistique islamique, transmis de génération en génération dans la ville.

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- La mosquée Zitouna s’est distinguée en formant un groupe de savants prestigieux.

- Le cheikh Abou Al-Hassan Ali Ibn Abi Ziyad fut le premier à introduire le Livre Muwatta de l’imam Malik

- et son école en Tunisie et en Afrique du nord jusqu’au Sénégal.

- C’est de cette façon que Cheikh Ali Ben Abi Ziayd a enseigné la jurisprudence malékite dans cette mosquée

- et que plusieurs étudiants de la science islamique sont venus ici.

- La mosquée Zitouna reste un phare spirituel d’où se lancent les appels à l’adoration.

- Elle est la lanterne des lumières du savoir et de l’architecture représentée entre ses murs et ses colonnes.

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- La mosquée a été aussi la source de plusieurs autres sciences, comme l’astronomie, la chimie, la physique

- et la médecine. Cette dernière est représentée par le cheikh médecin Sekilli.

- Les générations de chaque civilisation ont laissé des empruntes dans la mosquée.

- Les bâtisseurs de la mosquée n’ont pas hésité à utiliser le marbre les pierres et les colonnes qui remontent aux époques romaine et byzantine pour leur construction.

- Quand on contemple les façades et les recoins de la mosquée, on remarque l’existence de différents chapiteaux

- dont on dit qu’ils avaient été apportés des anciens temples byzantins et romains, comme par exemple les icônes d’aigles et autres.

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- Zitouna est un trésor de l’innovation de l’art architectural islamique mélangé avec l’architecture andalouse

- et inspiré par les grappes de raisins et les plantes sculptées qui appartenaient aux arts chrétiens.

- Les ruelles étroites vous mènent depuis la mosquée Zitouna vers les odeurs d’encens

- et de parfum qui entourent le sanctuaire du saint protecteur de la vieille ville de Tunis : Sidi Mahrez.

- Les historiens disent qu'Abou Mahfoud Mahrez Ibn Khalaf Ibn Zayd est un descendant du calife Abou Baker Al-Siddiq.

- Le protecteur de la ville a atteint des degrés élevés dans le soufisme. Il a consacré sa vie entièrement à l’adoration de Dieu.

- Les musulmans ont aimé Mahrez Ibn Khalaf et l’ont élu comme sultan de la ville.

- Les juifs n’étaient pas moins proches de l’homme pieu du soufisme, ils étaient même plus admiratifs et reconnaissants.

- Mahrez Ibn Khalaf a enseigné la tolérance entre religions,

- il a permis aux juifs de vivre dans la forteresse de la ville pour être protégés tout autant que les musulmans.

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