- (Silence)

- Quel était l’intérêt que pouvaient représenter

- ces enceintes militaires ?

- Sans doute le lieu était-il hautement symbolique,

- pour l’autorité des sultans de l’époque.

- Au centre de cette nécropole,

- il reste quelques pans de mur de la Zaouia.

- Cet établissement religieux

- était tout à la fois une mosquée, une école coranique,

- un centre d’hébergement pour les pèlerins et les étudiants.

- Selon certains auteurs,

- cette Zaouia était encore plus luxueuse

- que les Medersas de Fès dont elle avait les mêmes principes de construction.

- La légende veut que Mahomet lui-même ait prié dans son oratoire.

- (Silence)

- L’époque maurétanienne est ici au Chellah

- une des époques importantes

- car nous avons les structures d’urbanisme les plus anciennes ici

- par rapport à Rabat et à Salé.

- Nous avons donc ici au Chellah les traces d’une vie importante

- dont nous connaissons surtout une série de temples,

- un monument hydraulique, deux puits, et d’autres vestiges

- qui sont des vestiges qui demeurent épars

- mais qui sont importants parce que vue la distance

- qui sépare les structures les unes des autres.

- Nous savons qu’il s’agissait d’une agglomération importante,

- qui en plus avait beaucoup de rapports de commerce et d’échanges

- avec le reste de la Méditerranée.

- Nous avons donc pu avoir par rapport

- aux fouilles archéologiques qui ont été effectuées sur ce site

- une série importante de vestiges qui montrent que cette ville de Salah

- qui frappait d’ailleurs monnaie au 1er siècle Av.

- avait des rapports d’échange et de commerce

- avec l’Italie, avec l’Espagne,

- et avec surtout le sud de l’Espagne,

- tout comme d’autres villes de cette Mauritanie occidentale

- qui était donc ce Maroc antique avant l’annexion à l’empire romain.

- (Silence)

- Bâtie sur les ruines de l’ancienne cité romaine de Sala Colonia,

- cette nécropole baptisée par les guides

- « plus romantique site du Maroc »

- n’a pas toujours suscité l’engouement qu’elle suscite de nos jours.

- A l’écart de la ville,

- ou plutôt hors de l’enceinte Almohade

- située au sud le long des marais du Bouregreg,

- les vestiges de cette nécropole mérinide du 13e siècle

- furent pendant longtemps comme Abou Al-Hassan laissés à l’abandon.

- Cet édifice détruit par le tremblement de terre de 1755,

- dépouillé de ses matériaux les plus nobles par les pillards,

- est ainsi resté à l’état de ruines pendant plusieurs centaines d’années.

- Le site est désormais classé et protégé par les autorités marocaines

- qui ont saisi tout l’intérêt historique de cet endroit par nul autre pareil.

- Cerné par une urbanisation envahissante,

- il est pourtant à l’écart des constructions modernes

- toutes proches qui ne le dénaturent pas.

- A l’époque romaine, Salah est devenu un municipe

- qui dépend de la province romaine de Maurétanie Tingitane,

- le Maroc antique sous la domination de Rome.