- Algérie 1er novembre 1954 / 1er novembre 1962

- 1er novembre 1954, les algériens décident de se libérer, après 124 ans d’attente

- un peuple tente de redresser la tête et lever la main au ciel pour le prendre à témoin,

- 1 er novembre 1954 , l’Algérie engageait le combat armé.

- (Silence)

- La répression ne se fait pas attendre, un lourd appareil militaire se met en place,

- la main de fer s’abat, terrible, meurtrière, impitoyable,

- (Silence)

- Sur tout le territoire, de jour et de nuit, des opérations de représailles se poursuivent, Des Aurès au Kabylie,

- des Collo à Tlemcen, les djebels algériens se teintent du sang des martyres, villages effacés de la carte algérienne,

- mechtas réduites en poussière, hommes et femmes déchiquetés par la mitraille et le feu, le décor de la guerre qui n’épargne personne,

- (Musique)

- L’ennemi a encore renforcé son potentiel de guerre, il a noyé le pays d’hommes et de matériel,

- ratissé la montagne aride et la plaine fertile, il a brulé les forets et les vergers sont morts,

- (Musique)

- Depuis la haine est devenue rage et la rage folie meurtrière, alors du nord au sud, de l’est à l’ouest du pays,

- hommes, femmes et enfants ont été brassés, dispersés.

- A l’ouest et à l’est, au nord et au sud de l’Algérie,

- l’exode a commencé, la mort et son linceul guettait tout au long de la route.

- (Musique)

- Et puis vint la délivrance, vint la sécurité retrouvé auprès des pays frères, et les larmes ici sur les visages reposés n’avaient pas la même signification,

- (Musique)

- Mais les armées, les avions, les canons et les barbelés n’ont pas ralenti l’ardeur des combattants, ils ont fondu sur l’ennemi,

- l’harceler de jour et de nuit, et le sigle ALN est devenu pour chaque ennemi le sigle du cauchemar et de la peur,

- (Musique)

- 22 octobre 1956, c’est l’acte de piraterie international, l’avion de Ben Bella, Khider, Boudhiaf, Ait Ahmed et Lachref est capturé en plein ciel,

- Ben Bella et ses compagnons sont fait prisonniers.

- L’ennemi espère ainsi porter un coup d’arrêt à la révolution,

- bien au contraire l’armée nationale populaire renforce ses effectifs, les dote d’un armement moderne et d’un équipement rationnel, la lutte continue.

- (Musique)

- Des convois, des compagnies des Katibas de l’ALN franchissent les frontières,

- leur progression se fait silencieuse et rapide, les bandes des mitrailleuses font mal aux épaules,

- (Musique)

- Qu’importe la souffrance et la faim, la morsure des balles, les genoux qui fléchissent de fatigue,

- quand l’on retrouve les siens au coin du village, que l’on boit l’eau et l’on rompt le pain de l’amitié et de la fraternité,

- qu’importe le sacrifice quand l’on sent la même flamme dans tous les cœurs et que l’on serre la sève nouvelle sur sa poitrine,

- (Musique)

- Décembre 1960, engagés sur tous les fronts, dans les compagnes et dans les villes,

- à l’intérieur et à l’extérieur de l’Algérie, la lutte pour l’indépendance entre dans sa phase décisive.

- (Musique)

- Décembre 1960, la lutte révolutionnaire prend un nouveau visage avec les manifestations de masse.

- Des milliers, Des centaines de milliers d’algériens,

- hommes, femmes, enfants crient leur soif d’indépendance et de liberté, pour la première fois depuis le début de la lutte armée le drapeau vert et blanc flotte libre dans le ciel d’Algérie.

- (Musique)

- Cette vague humaine est tellement puissante, tellement irrésistible, que les forces de répression se concentrent dans les grandes villes, pour endiguer le flot qui monte,

- (Musique)

- Et les mains se tendent vers le ciel!

- (Musique)

- Un immense espoir est né, la fin de la lutte et de la souffrance est proche, sur le plan international l’activité diplomatique est intense,

- cette activité aboutit bientôt à un résultat positif, les négociations d’égale à égale à Évian,

- (Musique)

- A l’intérieur de ce château d’Aulnoy, que Ben Bella et ses compagnons ont rendu célèbre, des hommes travaillent à établir un plan de cessez-le-feu.

- (Musique)

- Et c’est la signature des accords sur le cessez-le-feu et la coopération, c’est le 19 mars 1962, 17HOO,

- (Musique)

- Et ces compagnons d’Aulnoy sont libérés ainsi que des milliers de frères qui espéraient dans les prisons et les camps d’internement.

- Aux frontières, l’armée nationale populaire prépare ses bataillons pour le défilé.

- Et ici notamment, au camp de Menag prêt de Kahf,

- Ben Bella ainsi que des centaines de refugiés assistent à une cérémonie militaire commandé par le colonel Boumediene.

- (Musique)

- Les bruits de la guerre et les bruits des explosions se sont peu à peu estompés, puis ils se sont éteints.

- Malade, courbée par plus de 7 ans de guerre, l’Algérie lentement panse ses blessures.

- (Musique)

- Les frontières à nouveau sont ouverts, les retours s’organisent avec l’aide de l’armée nationale populaire, la joie est dans le cœur

- et l’impatience se lit sur les visages, mais la terre natale est proche, elle est derrière ces railles, l’olivier séculaire a gardé la fraicheur d’antan.

- (Musique)

- Bientôt le premier juillet 1962, et une page de l’histoire algérienne sera tournée, des nouveaux slogans,

- la couleur de l’espérance couvre les murs des villes et des villages.

- Fin juin 1962, les deux communautés de l’Algérie reprennent confiance,

- chrétiens et musulmans, réapprennent à vivre ensemble.

- Les villes secouent la poussière amassée au cours des longs mois de guerre,

- le nouveau visage de l’Algérie se façonne, en hâte les algériens déménagent, retrouvent la rue, l’appartement, un instant oublié.

- 1er juillet 1962, près de 6 millions d’algériens vont par leurs votes massifs, engagés l’Algérie résolument vers son destin de jeune nation libre.

- (Musique)

- L’exile est terminé, et ici à Sétif, Farhat Abbas retrouve la paix des hauts plateaux.

- (Musique)

- 5 juillet 1962, l’Algérie est indépendante, dans tout le pays, c’est le délire d’un peuple qui a osé.

- Dans toute l’Algérie, les chants d’allégresse ont remplacés les cris de la colère.

- (Musique)

- Ces souffrances ont fondu devant l’enthousiasme de cette foule, un sourire a illuminé son visage, il a retrouvé son sol natal,

- et autour de lui un peuple volontaire, et c’est la marche triomphale de monsieur Ben Bella vers Alger.

- (Musique)

- A son tour, l’armée nationale populaire, à sa tête, le colonel Boumediene pénètre dans la capitale, durant de longs mois,

- le citadin a suivi jour après jour les efforts de ces combattants dans les djebels, et aujourd’hui, ces combattants sont là, devant lui.

- (Musique)

- Le scrutin pour l’élection de la première assemblée nationale connait le même engouement qu’au premier juillet,

- chrétiens et musulmans dans un même élan pour bâtir le pays se pressent dans les bureaux de vote,

- (Musique)

- L’Algérie est désormais sorti du provisoire, elle est devenue la république populaire et démocratique algérienne,

- le premier gouvernement algérien est né, il se donne comme président monsieur Ahmed Ben Bella.

- (Musique)

- Mais la révolution n’est pas terminé, elle a pris un autre visage, et les problèmes se sont posés nombreux, pressants et presque insurmontables.

- Il a fallu assigner la ville et les compagnes, il a fallu rouvrir les écoles, et les enfants algériens ont retrouvés le chemin des classes.

- (Musique)

- Il a fallu établir le pouvoir judicaire et la première chambre de justice a été installée,

- (Musique)

- Il a fallu rouvrir les usines, et les ouvriers ont à nouveau fait fonctionnés les machines.

- (Musique)

- Il a fallu lancer la compagne des labours, et les tracteurs ont retracés les sillons.

- (Musique)

- A l’extérieur, l’effort diplomatique n’est pas relâché, et c’est le départ de la délégation algérienne pour New York.

- (Musique)

- Et puis l’admission de la république algérienne démocratique à l’ONU.

- Le discours sage et éclairé du président Ben Bella.

- (Musique)

- Le retour à Alger de la délégation algérienne est triomphale, l’Algérie va fièrement vers son destin.

- (Musique)

- Le drapeau algérien a été hissé au mas des Nations Unis, et rien ni personne désormais ne pourra l’empêcher de flotter.

- (Silence)