- (Silence)

- Il n'y a pas de tendances actuelles à la faveur de certaines tendances nationalistes algériennes à retrouver la langue arabe dans une littérature.

- Oui il y'a précisément un nouveau mouvement et je crois que ce mouvement s'affirmera dans l'avenir

- il y'a un retour naturel à la langue maternelle qui est la langue arabe

- et il y'a aussi le désir très ferme de maintenir la langue française dans la mesure où elle fait partie maintenant de l'histoire de notre pays

- on l'a façonne enfin elle aussi notre âme et où notre système bilingue si on peut dire nous affirmons une originalité.

- Oui je crois là qu'il y'a une difficulté malgré tout pour un écrivain algérien à utiliser la langue arabe presqu'au tant que la langue française.

- Oui

- Puisqu'il s'agit d'un arabe littéraire qui n'a rien avoir avec les dialectesqui sont parlés.

- C'est cela c'est cela de même enfin de même que les écrivains français et les écrivains algériens de langue française aussi ont beaucoup de travail à faire pour maintenir la langue vivante

- et pour briser le cadre et pour sortir enfin de leur fausse tradition et du classicisme

- en arabe c'est encore plus grave dans la mesure où la langue depuis des siècles a été maintenue a été maintenue dans un cercle assez restreint du fait de l'alphabétisme du peuple.

- Oui

- Et tomber dans une espèce de classicisme décadent qui impose une réforme

- qui rend presque impossible à l'heure actuelle la naissance d'une littérature véritablement moderne

- qui rendent compte des sentiments de l'homme de l'algérien d'aujourd'hui.

- Je crois que c'est tout de même une des données du problème culturel algérien en tous les cas que

- Oui

- Que cette sorte de

- Coexistence

- Cette coexistence de deux véhicules qui sont l'un et l'autre à l'origine étrangers au dialecte local.

- C'est ça et qui sont devenus indispensables pour la force de l'histoire.