Les calanques de Marseille, bientôt parc national |
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Titre de la collection
Sujet AFP
Date de première diffusion
29/07/2009
Résumé
Le futur parc national des Calanques devrait voir le jour en 2012. Sa création devrait permettre une gestion unique de ce territoire de près de 13.000 hectares, actuellement menacé par les incendies et sa forte fréquentation touristique (1.2 millions de visiteurs par an). Mais la création du parc national est loin de faire l'unanimité auprès de la population locale, qui redoute que les nouvelles réglementations menacent leur mode vie.
Sociétés de production
-
AFP Vidéo (AFPVI) - Production propre
Chaîne de première diffusion
INA
Forme audiovisuelle
Journal
Thème principal
Protection des espaces naturels
Thème secondaire
- Société et mode de vie
- Paysages et Environnement / Géographies et paysages
- Paysages et Environnement / Ecosystèmes et développement durable
Générique
- Latourelle Cécile - Journaliste
- Royer-Perreault Lionel - Participant
Lieux
- France - Sud Est - Marseille
Langue d'origine
Français
Contexte
Les calanques de Marseille bientôt parc national
Martine Chalvet
En 1999, un Groupement d’Intérêt Publique des Calanques était créé dans le but de mieux protéger le patrimoine paysager, naturel et culturel des Calanques. Le GIP Calanque a alors proposé la mise en place d’un parc national suivant les nouveaux critères introduits par la loi de 2006. Il s’agit dès lors de sauvegarder des paysages grandioses avec des falaises somptueuses tombant dans la Méditerranée sans oublier le chapelet des différentes îles, de préserver la biodiversité et la grande richesse floristique et faunistique de son espace terrestre mais aussi maritime et enfin, de protéger le patrimoine culturel, c'est-à-dire les traces des installations humaines anciennes (grotte Cosquer) et les nombreux usages traditionnels qui demeurent encore vivaces.
Placé aux portes de Marseille, deuxième agglomération française, ce patrimoine paysager, naturel et culturel semble menacé. La sur-fréquentation touristique aussi bien terrestre que marine provoque l’érosion des sols, la dégradation des écosystèmes, la pollution marine et terrestre et la régression de l’herbier de posidonie à cause des ancrages. De plus, les incendies récurrents et l’urbanisation diffuse qui conduit au mitage des collines provoquent également de nombreuses atteintes aux paysages et aux écosystèmes.
Une structure de type parc national devrait permettre d’unifier et de coordonner la gestion et la protection des divers territoires appartenant à une mosaïque de propriétaires placés jusque-là sous des autorités multiples. D’autre part, la future institution aurait les compétences d’un établissement public et donc les moyens humains (police de la nature, une équipe permanente de terrain, de scientifiques, techniciens et experts), financiers et juridiques pour mettre en œuvre une véritable politique de protection et de valorisation du patrimoine. Les Calanques jouiraient en outre d’un label et d'une reconnaissance mondiale.
Toutefois, la création du parc national n’est pas sans poser de nombreux problèmes. Comment résoudre la contradiction qui est au cœur des missions du parc à savoir préserver l’attractivité des milieux naturels, en les protégeant au mieux des atteintes que leur fait subir cette attractivité. Projet d’envergure, situé sur des zones parfois habitées où s’exercent de multiples pratiques sociales, la création du parc a suscité beaucoup d’inquiétudes. Les usagers (plaisanciers, randonneurs, VTTistes, grimpeurs, propriétaires de cabanons, chasseurs, pêcheurs, amateurs de mer et de sports nautiques, plongeurs…) craignaient une limitation de leurs pratiques de loisirs. Il a donc fallu faire des compromis en acceptant le maintien de certaines pratiques traditionnelles. La délimitation du parc a également fait l’objet de nombreux conflits. La majeure partie de ces territoires se trouvent sur l’agglomération marseillaise. Cependant 13 communes sont aussi concernées : Aubagne, Cuges-Les-Pins, Roquefort-La-Bédoule, Cassis… Certaines municipalités ont refusé d’adhérer au futur parc national. A l’instar de Saint-Cyr-Sur-Mer, elles craignent de perdre encore un peu plus de leur autonomie. Prévu autour des 13 000 ha, le périmètre du parc a été revu à la baisse. Il sera composé d’une zone centrale : le cœur du parc actuellement évalué à 8 400 ha terrestre et 42 000 ha marins. D’une zone tampon composée d’une aire optimale d’adhésion de 9 500 hectares terrestres et d’une aire maritime adjacente de 140 000 ha marins (AG du 27 juin 2011). Après bien des débats, le futur parc national des Calanques doit voir le jour en 2012. Il sera ainsi le seul parc national français à la fois terrestre et marin relevant le défi de la protection de l’environnement à proximité d'une agglomération de plus d'un million d'habitants.
Bibliographie
Catherine Aubertin et Estienne Rodary, Aires protégées, espaces durables, éditions de l'IRD, Paris, 2008
Samuel Depraz, Géographie des espaces protégés. Genèse, principes et enjeux territoriaux, Armand Colin, Collection U, Paris, 2008
www.parcsnationaux.fr
