Pèlerinage copte à Dronka |
|
Titre de la collection
Document AFP
Date de première diffusion
22/08/2007
Résumé
Le 22 août, les Coptes, chrétiens d'Egypte, fêtent l'Assomption, une semaine après les catholiques. C'est l'occasion pour les Coptes de se réunir à Dronka, en Haute-Egypte, pour l'un des plus importants pèlerinages.
Dronka, où la Sainte Famille a passé quelques temps, est un haut lieu de culte dédié à la Vierge. Le pèlerinage est aussi l'occasion de faire la fête et de se retrouver.
Sociétés de production
-
AFP Vidéo (AFPVI) - Production propre
Chaîne de première diffusion
INA
Forme audiovisuelle
Journal
Thème principal
Pratiques religieuses
Thème secondaire
- Société et mode de vie / Fêtes et traditions
Générique
- Baillon Emmanuelle - Journaliste
- Navarro Alain - Journaliste
Lieux
- Egypte - Haute Egypte - Assiout
Langue d'origine
Français
Contexte
Pèlerinage copte à Dronka
Nora Demarchi
Pour pèlerinage on entend la pratique de se rendre vers un lieu considéré comme sacré pour accomplir des actes dévotionnels. Pratique assez rependue au niveau populaire, elle a des fortes implications physiques et émotionnelles pour les participants, en exaltant le sens d’appartenance collective parmi les croyants.
Présente dans presque toutes les traditions religieuses, la pratique du pèlerinage comprend différents aspects. Avant tout le lieu saint, qui peut être naturel (montagnes, grottes, fleuves…) ou historique, lié à un événement qui s’est déroulé en ce lieu précis ou à un individus ou divinité qu’on veut célébrer. Deuxièmement il y a la figure du pèlerin, individu qui se trouve dans une condition particulière, définie par Victor Turner comme liminaire. Cette phase liminaire est le moment central de la classique structure tripartie des rites de passage et elle est précédée de la phase de séparation (le départ) et suivie de la phase de réagrégation. Dans une sorte d’entre deux, le croyant se détache de la temporalité et de la socialité de son quotidien pour entrer dans une dimension temporelle et relationnelle différente, qui se conclura avec la fin du parcours. Le chemin à parcourir est un autre élément central : il peut être très long, dangereux pour le type de parcours et pour les rencontre qu’on peut y faire, et la difficulté peut être aggravé par la décision de effectuer la route à pieds nu ou sur ses genoux.
Même dans la grande hétérogénéité des destinations et des religions dans lesquelles les pèlerinages s’insèrent, les rituels présentent nombreux analogies : la purification, la valeur symbolique des gestes accomplis, et la fonction de socialisation : la dimension de la fête, de la rencontre est néanmoins centrale.
Fortement lié au thème du pèlerinage sont ceux du vœu, de la grâce et du miracle. On se rend vers un lieu sacré aussi pour demander à la divinité une intervention ou pour la remercier d’une grâce accomplie. Le fait de se rendre expressément dans ce lieu pour faire demande de grâce est aussi supporté par la présence d’évènements miraculeux qui dans le passé se sont manifesté comme attestation du pouvoir divin.
Le pèlerinage copte à Dronka est célébré pour commémorer l’Assomption de la Vierge. L’assomption est un dogme établi par Pio XII le premier novembre 1950 avec la constitution apostolique Minificentissimus Deus, qui en explique la signification théologique. Elle est une des trois solennités mariales de l’année liturgique, un mystère célébré depuis des siècles dans nombreuses églises d’orient et d’occident.
Bibliographie succincte et indicative
Turner V.W and Turner E. 1978 : Image and Pilgrimage in Christian culture, Oxford, Basil Blackwell.
Eade, J. and Snallow, M.J. 1991 : Contesting the Sacred. The Anthropology of Christian Pilgrimage, London, Routledge.
Fabietti, U. e Remotti, F. 1997 : Dizionario di antropologia, Bologna, Zanichelli.
Sartor, D, “Assunta”, in De Fiores S. e Meo, S. (a cura di) 1986 : Nuovo diazionario di mariologia, Milano, Edizioni Paoline.