Ajloun : la ville et l'histoire |
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Titre de la collection
Tourisme
Date de première diffusion
2001
Résumé
Cet épisode concerne la ville d' Ajloun : on y voit la forteresse, située à un endroit stratégique, l'ancienne mosquée avec ses ajouts, ainsi que l'église.
On y découvre également la topographie de la nature, une vue générale des camps de jeunesse et des institutions étatiques, les montagnes environnantes, les forêts et une vue aérienne de la rivière Yarmouk.
La ville d'Ajloun est le siège du gouvernorat d'Ajloun. Le mot Ajloun viendrait de l'araméen, du nom d'un des rois qui vécut au 9e siècle avant JC.
Chaîne de première diffusion
JRTV - Jordan Television
Forme audiovisuelle
Documentaire
Thème principal
Tourisme et sites culturels
Thème secondaire
- Tourisme et sites culturels / Sites archéologiques
- Tourisme et sites culturels / Sites touristiques
Générique
- Naif Khelifa - Réalisateur
- Attel Mahmoud - Auteur œuvre originale
- Attel Mahmoud - Présentateur
Lieux
- Jordanie - Plateau de Transjordanie - Ajloun
Contexte
Adjloun
Norig Neveu
Ce documentaire est dédié au patrimoine de la ville d’Ajlun, siège du gouvernorat portant le même nom et située dans le nord de la Jordanie. La ville regroupe une population d’envion 55 000 habitants. Le documentaire met en lumière le patrimoine historique islamique, notamment deux sites : la forteresse et la mosquée.
Ajlun se caractérise, par la présence d’une forteresse du XIIe siècle qui domine la ville et représente un bel exemple d’architecture militaire islamique. Cette forteresse appelée Qal‘at al-Rabad fut construite à la fin du XIIe siècle par Izz al-Din, général de Saladin. La forteresse est entourée d’un fossé creusé dans le rocher. Pour atteindre le cœur de l’édifice, il fallait franchir trois séries de fortification. Située à un emplacement stratégique elle servit de base aux armées de Saladin au cours de leur combat contre les Croisés. Le site est ainsi symbolique de cette lutte et assimilé à l’importante figure historique de Saladin, célèbre pour sa prise de Jérusalem en 1187. La forteresse garda un rôle important au cours des siècles suivants, en particulier à l’époque mamelouke puis ottomane.
Ajlun était l’un des centres administratifs mameloukes. Le terme de mamelouke désigne un corps d’élite militaire qui renversa la dynastie des ayyoubides, fondée par Saladin. Ils dominèrent politiquement le Moyen-Orient entre le XIIIe et le XVIe siècle et développèrent un certain nombre d’infrastructures sur le territoire correspondant à la Jordanie contemporaine. C’est à cette époque que fut construite l’importante mosquée de la ville, l’une des plus anciennes de Jordanie, avec un minaret original et élancé. La ville garda sa fonction de centre administratif à l’époque ottomane, entre le XVI et le début du XXe siècle bien que la documentaire ne le mentionne pas. La période ottomane est, en effet, peu valorisée au sein l’histoire nationale officielle. Le documentaire montre ici l’importance d’Ajlun au sein de l’histoire islamique régionale et insiste sur la continuité de l’occupation de cette ville par différentes civilisations islamiques prestigieuses.
Le patrimoine chrétien de la ville est aussi évoqué dans le documentaire, puisque les chrétiens, de rites divers, représentent une partie de la population locale. Le site de Mar Eliâs au nord de la ville, où le prophète Elie aurait été emporté au ciel, est aujourd’hui un lieu saint valorisé à l’échelle locale pour son potentiel touristique.
Ajlun est aussi réputée dans le royaume pour son importante activité agricole, notamment la production d’olives. La ville est ainsi entourée de forêt de pins et d’oliviers qui consituent des lieux de promenade priviligiés. Le tourisme s’y est developpé depuis la création des réserves naturelles d’Ajlun et de Dibbin.
Le documentaire cherche à faire connaitre ici à l’échelle régionale et internationale une région encore peu visitée par les touristes, en insistant sur l’importance historique de la ville d’Ajlun mais aussi sur le folklore local, par le biais notamment de l’histoire sociale lignagère.
Bibliographie:
Yûsuf Darwîsh al-Ghawânma, al-Masâjid al-islamiyya al-qadîma fî mantiqa ‘Ajlûn (Les mosques anciennes dans la région d’Ajlun), Amman, Zamrak al-Dirâsât al-Urdnuniyya, 1986.
Martha Mundy et Richard Smith Saumarez, Governing property, making the modern state. Law, administration and production in Ottoman Syria, Londres, I. B. Tauris, 2007.
Cedric Norman Johns, Pilgrims' castle (ʿAtlit), David's tower (Jerusalem) and Qalʿat ar-Rabad (ʿAjlun): three Middle Eastern castles from the times of the Crusades, Aldershot ; Brookfield, Ashgate, 1997.
Gottlieb Schumacher, Northern 'Ajlûn “within the Decapolis", Londres, A. P. Watt, 1890.