Le Joyau de la Jordanie |
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Titre de la collection
Musées
Date de première diffusion
2006
Résumé
Ce programme montre l’inauguration du Musée Royal de l’Automobile au Parc du Roi Hussein, sous le patronage de Sa Majesté le prince Fayçal Bin El Hussein.
Toutes les voitures utilisées par Feu Sa Majesté le roi Hussein Bin Tallal ont été exposées, suscitant l'admiration des délégations étrangères.
Le deuxième jour, l’exposition s’est déplacée dans la ville de Jerash, parmi les colonnes romaines, avec un diner auquel a assisté Sa Majesté le Prince Fayçal Bin El Hussein. l’exposition s’est déplacée ensuite dans la ville d’ Aqaba.
Les voitures exposées aussi bien que les endroits visités par les délégations ont mis en lumière les périodes historiques de la vie de la Jordanie, avec sa dimension politique et historique.
Sociétés de production
-
La télévision - Production propre
Chaîne de première diffusion
JRTV - Jordan Television
Forme audiovisuelle
Documentaire
Thème secondaire
- Economie / Routes et transports
Générique
- Salti Ghassan - Réalisateur
Lieux
- Jordanie - Plateau de Transjordanie - Amman
Informations complémentaires
Musée Royal de l’Automobile - vestiges de Jerash- les colonnes la nuit - la ville d'Aqaba et de son aéroport - Chevaux
Contexte
Le Joyau de la Jordanie
Norig Neveu
L’initiative The Jewel that is Jordan a été créée en 2003 par l’entrepreneur Jonathon Lyons, amateur de voitures anciennes. Cet évènement touristique regroupe des amateurs de différents pays pour parcourir la Jordanie à bord des voitures de collection exposées habituellement dans le musée Royal de l’automobile à Amman. Ce musée, construit l’initiative du roi Abdallah II, a pour projet de raconter l’histoire de la Jordanie par l’intermédiaire des voitures des monarques successifs. Bon nombre de ces voitures ont appartenu au roi Hussein dont la Lincoln Capri qu’il utilisa lors de son couronnement en 1953.
Depuis 2003 plusieurs éditions de The Jewel that is Jordan, se sont déroulées en Jordanie. Ce documentaire porte sur la deuxième édition, qui s’est déroulée en 2005 sous le patronage du prince Faysal b. Hussein et de Lord Montagu. Cette deuxième édition regroupa environ 120 personnes qui ont sillonné la Jordanie à bord de 56 voitures anciennes. Le documentaire présente un certain nombre de sites touristiques traversés par les participants de cette initiative.
Le parcours adopté par les organisateurs de l’évènement est révélateur de l’élaboration d’une histoire officielle jordanienne et du patrimoine historique lui étant associé. En effet, l’itinéraire se concentre principalement sur la visite des sites antiques, sites liés à l’histoire nabatéenne ou romaine : Pétra, Jérash ou Umm Qays. Les visites du Mont Nébo, de la mosaïque de la Terre sainte de Madaba et du site du Baptême du Christ, incluse dans l’itinéraire, révèlent l’attention portée au patrimoine chrétien. Ce patrimoine historique, principalement d’époque byzantine, est central dans le développement du tourisme religieux, notamment depuis les pèlerinages papaux de Jean-Paul II (2000) et Benoit XVI (2009). Ces pèlerinages ont entériné l’intégration de ces sites à la Terre sainte chrétienne.
L’itinéraire de la première édition de ce programme avait été inspiré par le parcours de l’officier britannique T.E. Lawrence lors de la Révolte Arabe (1916 – 1918). Cette deuxième édition reprend cette inspiration. Le parcours des automobilistes s’arrête à Aqaba, ville dont la prise par les armées de la Révolte arabe en 1917 eut un rôle central dans la victoire sur l’Empire ottoman. La visite du Wadî Rûm est également intégrée dans le circuit. Ce désert servit de décors au célèbre film consacré à T.E. Lawrence tourné entre 1961 et 1962.
Le territoire de la Jordanie est ici considéré comme un « musée à ciel ouvert », dans lequel la tradition d’hospitalité est mise en valeur, reprenant la construction d’une identité jordanienne bédouine, héritée de la période mandataire. Par ailleurs, le parcours effectué est significatif de l’élaboration d’un patrimoine historique national, héritier des influences orientalistes puis coloniales, s’appuyant sur le patrimoine historique antique et byzantin.
Bibliographie :
Riccardo Bocco et Géraldine Chatelard, Jordanie : le royaume frontière, Paris, Autrement, 2001.
Kimberly Katz, «Legitimizing Jordan as the Holy Land : Papal Pilgrimages-1964-2000», in Comparative Studies of South Asia, Africa and the Middle East, 23:1 et 2, 2003, pp. 181-189.
Irene Maffi, Politiques du patrimoine et politiques de la mémoire en Jordanie, entre histoire dynastique et récits communautaires, Dijon-Quetriny, Edition Payot Lausanne, 2004.