L'association Terra Madre |
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Titre de la collection
Dieci minuti di ...
Date de première diffusion
25/11/2009
Résumé
Roberto Burdese, président de l'association Slow Food, basée à Bra, explique l'histoire et l'activité de Slow Food. L'association s'est engagée à éduquer les jeunes générations à la relation de l'homme à la terre et à la défense de la biodiversité.
Silvio Barbero, secrétaire national de Slow Food, est interrogé sur le projet de coopération internationale des agriculteurs pour la production d'aliments sains. Il explique le contenu et le but de l'organisation "Terra Madre Day".
Interview de Pierro Bongiovanni, agriculteur du mouvement Slow Food.
Chaîne de première diffusion
RAI - RAI Due
Forme audiovisuelle
Documentaire
Thème principal
Ecosystèmes et développement durable
Thème secondaire
- Economie / Agriculture, élevage
Générique
- Mecci Cristina - Auteur œuvre originale
- Cellini Matteo - Auteur œuvre originale
Lieux
- Italie - Nord Occidentale - Bra
Contexte
L'association Terra Madre
Mayalen Zubillaga
Réseau mondial de « communautés de la nourriture » qui se réunit tous les deux ans à l'occasion d'une manifestation internationale, la Fondation Terra Madre a été créée en 2004 par Slow Food, en partenariat avec la Ville de Turin, la Région Piémont et le ministère de l’Agriculture et de la Forêt et de la Coopération italienne pour le développement. Chaque communauté s'engage à sauvegarder la qualité et la diversité des productions agroalimentaires locales. Slow Food, que l'historien John Dickie qualifie de « projet italien de salut du monde par la bonne chère », milite en effet pour « combiner le plaisir avec un profond sens de responsabilité à l’égard de l’environnement et du monde de la production agricole » (site Web de l'organisation). Le mouvement, créé en 1986 en réaction à l'installation dans le centre historique de Rome d'un restaurant de l'enseigne McDonald's, regroupe aujourd'hui 100 000 membres originaires de 150 pays.
La cuisine italienne est pourtant liée à sa riche tradition urbaine et, jusqu'à la moitié du XXe siècle, les populations rurales se nourrissaient relativement mal. De plus, sa richesse provient en grande partie des influences multiples et séculaires venues de l'extérieur, notamment du monde arabe, de France et d'Amérique (on pense notamment à l'emblématique tomate). Mais ceci n'est paradoxal qu'en apparence : le succès du mouvement répond à l'amplification, depuis les années 1970-1980, de ce que l'historienne Julia Csergo nomme la « nostalgie du terroir ». Dans l'Europe méditerranéenne, théâtre d'une révolution agricole et industrielle ayant installé l'abondance alimentaire après des siècles de malnutrition, la mondialisation est accusée d'uniformiser le monde au profit du modèle alimentaire américain. Les produits locaux, considérés comme « authentiques », sont alors perçus comme des ambassadeurs exprimant l'histoire et l'identité des territoires et comme des symboles de la résistance culturelle, en opposition à une modernité conçue comme urbaine et industrielle. C'est dans ce contexte que Slow Food a su faire entendre sa voix, se revendiquant comme un mouvement politique autant que gastronomique.
Bibliographie :
DICKIE John, Delizia ! Une histoire culinaire de l'Italie, Buchet Chastel, 2007.
Siniscalchi Valeria, « Slow versus fast », Terrain, l-imaginaire-ecologique - L'imaginaire écologique (mars 2013), [En ligne], mis en ligne le 12 mars 2013. URL : http://terrain.revues.org/15122. Consulté le 18 mars 2013.
CSERGO Julia, « Nostalgies du terroir », dans BESSIS Sophie (dir.), Mille et une bouches. Cuisines et identités culturelles. Autrement, Coll. Mutations/Mangeurs, N°154, Paris, 1995.